Que n’entends-tu, les glas résonner à tes portes
dans le déferlement de ses flots qui t’emportent
oraison funèbre que dissipe la lueur du cercueil

Humble masure qui s’effrite dans son fol orgueil
Pourquoi t’entêter par delà ces sottes murailles
le convoi s’ébranle pour tes tristes funérailles
Holà preux guerrier ! Comment valeureux matamore
As-tu succombé lâchement à l’emprise de la mort?
Comment as-tu pu malgré-toi tomber en quenouille
et offrir en festin, aux vers ta vile dépouille?
Faut-il déclamer la haine de ta triste bacriarde
Toi, le héraut vindicatif de la moindre algarade
Serais-tu heureux de l’avoir cet honneur insensé
toi, le pleutre aruspice de ces arrière-pensées?
Serais-tu grand stratège de l’enfumage des gueux
tous, barbares infidèles, naturellement fougueux
Il faut trouver un prétexte et pousser ce fourbe
d’Ahasvérus pour les enterrer là, sous la tourbe
laisse à ton esprit perfide, basculer à son aise
cette horde en guenilles du haut de ces falaises
Tu seras décoré, pour ta haute conviction intime
en stoïque pourfendeur, noble défenseur légitime
à toutes ces hautes valeurs qui en ont l’apanage
tu en es assurément, l’étalon dans ton entourage
Mais de ces vains lauriers que miroite la guerre
Cette gloire n’est propice qu’aux plus vulgaires
et, à ces opportunistes qui n’ont pas le courage
sur le champ de bataille, de relever cet outrage
en nobles conquérants, de ces contrées indigènes
il clame haut et fort ses origines si lointaines
Et, n’en déplaise aux détracteurs de tout acabit
et si l’apparence est sauve, peu importe l’habit
Prends ce glaive émancipateur, va semer l’effroi
sur ces terres, pacifiées par l’épée et la croix
Des tribus ont été décimées, au nom de l’éternel
Mais d’autres ont su s’adapter et rester fidèles
Le dogme et la foi sont la loi de ces téméraires
Et par cette épitaphe sur vos pierres tumulaires
Où, dans la nudité et le silence, vous rappelant
Votre :«Ubi solitudinem faciunt, pacem appelant»
Et, cette longue nuit s’estompa dans la rancœur
car le soleil survint pour réchauffer ces cœurs
Et, nous crûmes que l’oubli et la sagesse aidant
L’autodafé sera répertoriée parmi les dégradants
Nous naissons égaux mais l’infamie fait le reste
Or, l’Eternel est attentif à nos faits et gestes
A ceux qui n’ont point de conscience pour refuge
L’histoire sera là un jour, comme témoin et juge.

Kamel Seddiki
18 septembre 2008

5 commentaires

    • Homonymie ?
      Salam !

      Merci Seddiki ! Un(e)parent(e) ?

      Amicalement.

  1. salam
    poème subtil et plein de sagesse émanant d’un cher ami et frère,lucide et perspicace.

  2. Remerciements…
    Merci à vous mes amis ! Droit au cœur…

    Je suis monsieur SEDDIKI Kamel enseignant de la langue française, en retraite.
    Né à La Cressonnière, (Hussein Dey) habitant à Bachdjarah…voilà !

    Khouya Abderrazak, merci pour ce commentaire très fraternel. Cordialement à toi, mon frère ! Allah Yahafdhak…

    Heureux qu’il t’est plu, mon cher Moutanabi ! Mes amitiés.

    Merci seddiki pour la délicatesse de ton commentaire…

    Fraternellement. Kamel

    NB: j’ai eu beaucoup de mal à trouver un autre NOM pour poster ce commentaire !

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