Le crime ne paie pas. Tôt ou tard les criminels seront démasqués. Un article du journal italien La Stampa, dans son édition d’aujourd’hui nous apprend qu’un témoignage accablant, celui d’un haut fonctionnaire occidental, très introduit en Algérie, désigne sans aucune ambiguïté, et avec des détails, l’armée algérienne comme étant à l’origine de l’assassinat des moines trappistes.

C’est un hélicoptère MI 24 de l’armée algérienne qui a ouvert le feu sur eux.

Le plus horrible est qu’ils auraient été décapités, après leur assassinat, pour faire croire que c’étaient les islamistes armés qui les avaient tués et mutilés.

Un travail de boucher commandé par des bouchers.

Le haut fonctionnaire qui a livre ce témoignage au journal La Stampa, se trouve en Finlande.

Les révélations qu’il vient de livrer vont déclencher une tempête médiatique. Le monde entier va découvrir sous leur véritable jour, les généraux assassins de masse. Le monde entier va savoir Qui tue QUI.

Un des passages les plus forts du temoignage de ce haut fonctionnaire occidental reside dans sa declaration que le commandement de l’armee algerienne est composee dedeux courants, l’un nationaliste et integre, et l’autre criminel et tortueux. voila ce au’il dit:Cette histoire est une confirmation ultérieure de la présence de deux âmes dans l’armée algérienne divisée entre la composante patriotique, nationaliste et la composante des services déviés, des généraux affairistes, liés à une gestion tortueuse du pouvoir.

Djamaledine Benchenouf

“Les moines en Algérie tués par les militaires”

Après douze années un haut fonctionnaire occidental dévoile la vérité : « Un hélicoptère de l’armée algérienne mitrailla le bivouac où ils étaient retenus»

La Stampa
06.07.2008

Valerio Pellizzari
Helsinki

«Les sept moines Français séquestrés dans la nuit entre le 26 et le 27 mars 1996 a Tibhirine par un groupe islamique infiltré par la sécurité militaire (ndt DRS), furent tués depuis un hélicoptère de l’armée algérienne. L’engin aérien survolait la zone des reliefs montagneux de l’Altlas Tellien autour de Médéa en compagnie d’un autre hélicoptère. C’était la mi mai, après le crépuscule. L’équipage avait repéré le feu d’un campement et le chef d’escadrille en personne, un colonel, avait tiré sur le bivouac. Depuis quelques temps déjà, les forces régulières ne s’aventuraient plus sur le terrain dans cette zone impraticable, faiblement peuplée et contrôlée par les intégristes : elles se limitaient à faire des reconnaissances aériennes et à combattre avec l’aviation. Après l’attaque, les engins aériens atterrirent près du bivouac. Les hommes à bord comprirent vite qu’ils avaient frappée la cible erronée. Le chef d’escadrille appela le commandement de la base d’hélicoptères détaché à Blida et dit clairement : “Nous avons commis une idiotie, nous avons tués les moines”. Ce fut ainsi que se conclut la séquestration».

La personnalité qui raconte cet événement parle pendant trois heures, durant deux rencontres séparées et sans la médiation d’aucun interprète. Elle se trouve provisoirement en Finlande. C’est un haut fonctionnaire d’un gouvernement occidental qui durant ces années là travaillait à Alger, avait des relations personnelles avec des personnages locaux très importants, et qui n’avait pas de contacts avec le monde opaque des services. Elle tient à le souligner avec une fermeté éduquée. C’est une personne qui peut sans ambiguïté, écrire clairement sa profession sur sa carte de visite. «Je connais certes les intrigues profondes entre la nomenklature d’alger, entre les clans, les hauts officiers, les fonctionnaires de la toute puissante compagnie pétrolifère Sonatrach et les pays étrangers intéressés aux ressources énergétiques de cette ex colonie (ndt Française). Intéressés par conséquent à sa stabilité interne. Mais je crois que la politique ne peut descendre en deçà d’un niveau minimum de moralité. Je suis personnellement obligé de respecter le secret d’État que chaque gouvernement impose à ses fonctionnaires. Mais de cette manière le mensonge d’État se perpétue, avec lequel il n’est pas facile de coexister, surtout quand il se prolonge dans le temps. Il y a quelques années, la famille du Père Lebreton, une des victimes, avait déposé une plainte afin que soit instruite une enquête en France. Je croyais sincèrement que pour elles et les autres victimes allait finalement arriver une reconstruction claire et authentique des faits. Au lieu de cela rien n’a changé».

Cela fait douze années que la mort de ces religieux reste enveloppée dans la réticence des institutions et dans l’indolence de la justice. C’est en décembre 2002 que Abdelkader Tigha, un jeune sous-officier du Centre de Recherche et d’information de Blida (1) qui avait déjà abandonné le DRS (2) et qui s’était réfugié à l’étranger, déclara publiquement que les moines avaient été conduits la nuit même du séquestre dans sa caserne avec deux véhicules militaires. Dans l’opération les islamistes les terroristes, représentaient seulement la main d’œuvre. Les vrais stratèges étaient des militaires «deviés». Ce fût le premier démenti précis et partiel du mensonge d’État. Mais sur la conclusion tragique de l’événement le mur de gomme a résisté jusqu’à aujourd’hui.

«L’hélicoptère était un MI 24, un engin aérien de fabrication soviétique, doté comme on le sait d’armements utilisés avec une grande fréquence durant la guerre en Afghanistan. C’était une machine de guerre blindée très différente des hélicoptères légers que les Français avaient vendus aux algériens et qui étaient dotés de rayons infrarouges et d’autres systèmes électroniques de reconnaissance. Les corps des moines étaient criblés de balles. C’est pour cela, qu’au moment des funérailles il n’y avait que les têtes qui furent déposées dans les cercueils. Les autorités algériennes quant à elles s’empressèrent de parler de “dépouilles découvertes”. Et elles auraient continué à utiliser cette formule rituelle et trompeuse si un moine, le Père Armand Veilleux, à cette époque Procureur de l’ordre des Cisterciens, n’avait insisté afin de donner l’ultime Adieu à ses confrères afin d’obtenir l’ouverture des cercueils. Avant lui, le médecin légal des français avait visité les corps, il était au courant que les dépouilles étaient imprésentables et en avait référé à ses supérieurs. Ces cadavres massacrés auraient révélés au monde entier qui avait tiré sur sept cibles sans défense. Parce que ces projectiles là ne pouvaient appartenir qu’à un arsenal d’une armée régulière et n’étaient guère en dotation aux guerriers islamiques, qui, souvent lors de leurs incursions sanguinaires recouraient à l’arme blanche, organisaient des faux barrages en utilisant les uniformes de la gendarmerie et garaient des voitures piégées dans les rues les plus fréquentées».

Après le massacre, pendant quelques journées fébriles et confuses, une version officielle des faits fut construite. Au fil des années elle a montré des failles et des contradictions. Ce séquestre au monastère avait été planifié afin de montrer le danger que représentait la déferlante islamique de manière à provoquer l’indignation internationale durant le séquestre des sept cibles humaines désarmées et qui devait se terminer avec leur libération et démontrer ainsi la fiabilité et l’efficience des autorités locales. Ce devait être la répétition à plus grande échelle, plus retentissante, du faux séquestre réalisé en 1993 quand trois fonctionnaires du consulat français avaient été capturés et libérés après 72 heures sans qu’ils aient subis la moindre égratignure.

«Une semaine après l’attaque de l’hélicoptère, le communiqué numéro 44 diffusé par le Gia (3), annonça que les moines avaient été tués le 21 mai. Dix jours après, les autorités colmataient le retard en déclarant que les “dépouilles” avaient étés retrouvées. Quiconque aurait analysé le message attribué aux fondamentalistes, en se consultant avec des spécialistes de l’Islam – même sans savoir ce qui s’était passé 7 jours auparavant autour du feu de camp du bivouac – aurait pu facilement déduire qu’il s’agissait d’un faux document maladroitement construit par des mains militaires. Le communiqué précédent, le numéro 43 s’était révélé encore plus faux avec des citations erronées de versets coraniques. Il fut réexpédié après avoir été corrigé par les séquestreurs et transmis à la radio de Tanger (4). Il était signé par l’émir Djamal Zitouni, un vendeur de poulets notoirement inculte, infiltré par le DRS au sein des milieux islamistes, rapidement promu aux sommets de la hiérarchie intégriste et aussitôt brusquement éliminé. Le communiqué 44 devait aux yeux de autorités algériennes dissimuler l’attaque de l’hélicoptère afin de prouver la responsabilité des islamistes. Les autorités algériennes avaient annoncé la découverte des corps le 31 mai, exactement un mois après la mort survenue pour causes naturelles du Cardinal Duval un personnage légendaire dans ce pays. C’était une coïncidence manifestement suspecte. Dans leurs calculs, l’émotion suscitée par la disparition sereine et “douce” de Duval devait en quelque sorte atténuer, contenir et neutraliser l’émoi mondial suscité par l’assassinat des moines de tiberihine et leur brutale décapitation réalisée une fois de plus à l’arme blanche. Les funérailles de fait furent célébrées à Notre Dame d’Afrique unissant en une unique cérémonie Duval et les Trappistes de l’Atlas».

De cette manière l’affaire du séquestre se concluait neuf semaines après son début avec l’exaltation des sept martyrs chrétiens tués officiellement par les intégristes dans un pays Islamique et enterrés aux contreforts de la montagne dans laquelle pendant des années ils avaient vécus, comme dans une deuxième patrie bien intégrés avec les habitants des lieux, travaillant ensemble la terre du monastère. «Les autorités locales bénéficiaient d’au moins un soutien externe influent en la personne de l’archevêque d’Alger Mgr Henri Tessier qui cautionnait leur version des faits. Grand connaisseur du monde Islamique, il avait dès le début du séquestre adopté une ligne très circonspecte et prudente sur Tibhirine. Il n’était pas d’accord sur l’ouverture des cercueils et sur la sépulture des moines dans le monastère. Il ne voulait pas détériorer les rapports construits durant tant d’années de dur et patient travail entre l’église catholique et le gouvernement algérien alors que sévissait la guerre civile qui avait éclaté en 1992. Même aux moments où le terrorisme apparaissait plus violent et acharné, sa résidence située sur la colline avait toujours gardé la grille d’entrée ouverte et il n’y avait pas de militaires en uniforme à monter la garde. Pour lui, la vérité officielle ne montrait guère d’ombres alarmantes, bien au contraire, elle pouvait être acceptée sans perplexité. D’une certaine manière il était soutenu dans sa ligne de conduite par le général Rondot qui avait longtemps occupé les sommets de la hiérarchie des services de sécurité français et qui durant le printemps de l’année 1996 travaillait en tant que consultant au ministère de la défense à Paris. Il avait débarqué à Alger immédiatement après le séquestre et avait assuré à l’archevêque que l’affaire se serait conclue très rapidement d’une manière positive. Dès son arrivée, Rondot se rendait régulièrement chaque jour au bureau du général smaïl lamari, vice du DRS et ami personnel de longue date. On peut dire que l’église et l’armée partageaient publiquement le même point de vue».

Avant la tragique conclusion de cet événement, il y avait en cours une négociation pour la libération qui avait pour support une cassette qui montrait les moines encore en vie filmés à l’intérieur d’une caserne avec un journal imprimé à une date récente.

«Le 30 avril un émissaire des séquestreurs s’était présenté à l’ambassade française. Il s’était fondu dans la chaîne des algériens qui chaque jour se présentaient pour la demande de visa. Ses preuves en tant qu’envoyé de l’émir Zitouni étaient très floues : il n’avait jamais révélé son nom et démontrait une attitude plutôt suspecte, comme s’il craignait un piège. Les français l’avaient pris au sérieux. Il demanda selon le scenario habituel, un échange de prisonniers, de l’argent et des papiers pour s’expatrier. Afin de le protéger les français l’avaient fait sortir de l’ambassade dans un de leur véhicule en lui donnant quelques numéros de téléphone en guise de contact mais depuis ce jour là ils n’eurent plus de nouvelles. Ils furent vite convaincus qu’il avait été éliminé ».

A cette date précise, les militaires «déviés» ne savaient plus où se trouvaient les moines. Le faux séquestre avait déraillé. Certains officiers des services étaient convaincus depuis un certain temps, que les religieux de Tibhirine étaient restés au monastère non seulement pour continuer leur vie faite de prières et d’humble travail agricole mais surtout dans le but de fournir de temps à autre des informations aux français sur les mouvements de la guérilla et des soldats de l’armée régulière opérant dans la zone. En somme, ces soutanes protégeraient des informateurs occasionnels. C’est une des nombreuses légendes, sans fondement en ces douze années de fuite de la vérité.

«En revanche, une autre chose est vraie : Un groupe formé d’autorités locales dont le plus actif était le préfet de Médéa était convaincu que les moines, avec leur neutralité et de par les soins prodigués à tous par le père Luc le médecin, constituaient une présence inadéquate et dérangeante dans cette zone. Il fallait leur flanquer la peur à ces religieux étrangers et les convaincre à abandonner les lieux. Le préfet avait lourdement insisté afin qu’ils partent. L’archevêque d’Alger quand à lui non avait exercé aucune pression sur eux, cependant il leur avait offert en guise d’endroit alternatif un couvent de sœurs Clarisses situé dans une autre région. Le faux séquestre afin d’effrayer les têtus religieux n’avait pas été programmé au quartier général d’alger aux sommets de l’appareil des services mais en périphérie. Même le CTRI de Blida soutenait cette opération. Et ce n’était pas le fruit du hasard que les véhicules qui avaient prélevés les moines provenaient de ce centre et que c’était à ce même endroit qu’ils étaient revenus en tant que prisonniers le 27 mars. Pendant ce temps là à Alger l’armée régulière – pas les services déviés – cherchaient avec vigueur les séquestrés. Quiconque passait durant les jours successifs sous le bureau du général responsable du centre opérationnel voyait la lumière des lampes allumées : il avait donné l’assurance qu’il aurait cherché les moines avec tous les moyens et qu’il n’aurait jamais donné l’ordre de tirer».

Cette histoire est une confirmation ultérieure de la présence de deux âmes dans l’armée algérienne divisée entre la composante patriotique, nationaliste et la composante des services déviés, des généraux affairistes, liés à une gestion tortueuse du pouvoir. En 1956, l’Algérie n’était pas encore un pays indépendant, mais Abane Ramdane, l’idéologue du Front National, dénonçait déjà les chefs de la naissante armée de libération d’incompétents et d’arrivistes. Il sera assassiné un an après. Tout comme le président Boudiaf, figure historique et respectée de la guerre de libération, nommé depuis peu aux commandes du pays. De cet attentat rien ne fut jamais révélé. Trois ans plus tard, un des fondateurs du Front Islamique en exil en France, Abdelbaki Sahraoui, fut assassiné dans une mosquée de Paris. La chronique de l’Algérie indépendante est pleine d’homicides excellents, commis dans la patrie et au delà des frontières. Comme celui de Monseigneur Claverie, l’évêque d’Oran.

« Cette mort doit être considérée comme un prolongement de Tibhirine. Deux mois après les funérailles des moines, le ministre des affaires étrangères Hervé de Charette s’était rendu en Algérie. Il avait insisté pour se rendre au monastère où les moines avaient été enterrés. Les Algériens étaient furieux de cette requête renouvelée avec obstination par le ministre qu’ils considéraient une démonstration typique d’arrogance de la part des ex colonisateurs. Ils l’avaient déclaré en public, à voix haute et sans réticence. Ce séquestre représentait encore un nerf à vif, un chapitre embarrassant dans les relations bilatérales. A la fin, ils cédèrent. C’était le premier août 1996. A cette occasion, le ministre rencontrait aussi l’évêque d’Oran Monseigneur Claverie, une personnalité ouverte, éloignée des méthodes feutrées et solennelles. Le religieux lui avait déclaré : “Nous connaissons les responsables de la mort des moines”. Peu après Monseigneur Claverie prit un vol de ligne anticipant son départ fixé pour le jour suivant. Très peu de personnes étaient au courant de ce changement de programme à la dernière minute à part les personnes chargées du protocole, un fonctionnaire d’Air Algérie qui avait brutalement jeté à terre un passager et les plus proches collaborateurs. A son entrée à l’évêché une bombe l’attendait lui et son chauffeur. Contre toute loi de la Physique, la porte fut éjectée par le souffle de l’explosion en direction opposée à celle indiquée dans le rapport des enquêteurs locaux. Dans l’affaire de moines, l’évêque d’Oran peut être considéré comme la huitième victime».

NDT:
(1) les CTRI sont les centres territoriaux de recherche et d’investigation. La torture y est aussi pratiquée. Il en existe à Blida, Oran et Constantine
(2) DRS : Département du renseignement et de la sécurité
(3) Gia : Groupe armé islamique

Traduit de l’italien par Tahia Bladi
http://www.tahiabladi.com/index.php/1954/les-moines-en-algerie-tues-par-les-militaires/

Article original
Source: www.lastampa.it/redazione/cmsSezioni/esteri/200807articoli/34524girata.asp

"I monaci in Algeria uccisi dai militari"

Dopo dodici anni un alto funzionario occidentale svela la verità: «Un elicottero dell’esercito mitragliٍ il bivacco dov’erano tenuti»

La Stampa
06.07.2008

Valerio Pellizzari
Helsinki

I sette monaci francesi sequestrati nella notte tra il 26 e il 27 marzo 1996 a Tibhirine da un gruppo islamico, infiltrato dalla sicurezza militare, furono uccisi da un elicottero dell’esercito algerino. Il velivolo sorvolava la zona montuosa dell’Atlante attorno a Medea, assieme a un altro elicottero. Era metà maggio, dopo il tramonto. L’equipaggio aveva visto il fuoco di un accampamento e il caposquadriglia in persona, un colonnello, aveva sparato su quel bivacco». Le forze regolari non si avventuravano più da tempo sul terreno in quella regione impervia, scarsamente popolata, controllata dagli integralisti: si limitavano a fare ricognizioni aeree e a combattere con l’aviazione. Dopo l’attacco i velivoli atterrarono vicino al bivacco. Gli uomini a bordo capirono presto che avevano colpito il bersaglio sbagliato. Il caposquadriglia chiamٍ il comando del reparto elicotteri distaccato a Blida, da cui dipendeva, e disse chiaramente: “Abbiamo fatto un’idiozia, abbiamo ucciso i monaci”. Cosى si concluse quel sequestro».

Il signore che racconta questa vicenda parla per tre ore, in due incontri separati, senza la mediazione di alcun interprete. Si trova temporaneamente in Finlandia. ب un alto funzionario di un governo occidentale, che in quegli anni lavorava ad Algeri, che aveva relazioni personali con personaggi locali importanti, e che non aveva contatti con il mondo opaco dell’intelligence. Ci tiene a ripeterlo con educata fermezza. ب una persona che nel biglietto da visita puٍ scrivere chiaramente la sua professione, senza ambiguità. «Certo conosco gli intrecci profondi tra la nomenklatura di Algeri, tra i clan, gli alti ufficiali, i funzionari della onnipotente compagnia petrolifera Sonatrach, e i Paesi stranieri interessati alle risorse energetiche di quella ex colonia. Interessati quindi, di riflesso, alla sua stabilità interna. Ma credo che la politica non possa scendere sotto un livello minimo di moralità. Personalmente sono obbligato a rispettare il segreto di Stato che ogni governo impone ai suoi funzionari. Ma in questo modo si perpetua anche la menzogna di Stato, con la quale non è facile convivere, soprattutto quando si prolunga nel tempo. Qualche anno fa la famiglia di padre Lebreton, una delle vittime, aveva fatto denuncia perché venisse aperta un’inchiesta in Francia. Credevo sinceramente che per loro, e le altre vittime, sarebbe arrivata finalmente una ricostruzione chiara, autentica, dei fatti. Invece nulla è cambiato».

Sono dodici anni che la morte di quei religiosi rimane avvolta dalla reticenza delle istituzioni, e dall’indolenza della giustizia. Solo nel dicembre 2002 Abdelkader Tigha, un giovane sottufficiale del Centro di ricerche e informazioni di Blida, che aveva già abbandonato la Sicurezza militare algerina e si era rifugiato all’estero, dichiarٍ pubblicamente che i monaci erano stati portati la notte stessa del sequestro nella sua caserma, con due veicoli dei militari. Nell’operazione gli islamici, i terroristi, rappresentavano solo la manodopera. I registi veri erano i militari «deviati». Quella era la prima smentita precisa, parziale, della menzogna di Stato. Ma sulla tragica conclusione della vicenda il muro di gomma ha resistito fino ad oggi. «L’elicottero era un MI 24, un velivolo di costruzione sovietica, con tutta una dotazione ben nota di armamenti, usato con grande frequenza durante la guerra in Afghanistan. Era una macchina da guerra, corazzata, molto diversa dagli elicotteri leggeri che i francesi avevano venduto agli algerini, dotati di raggi infrarossi e di altre apparecchiature elettroniche utili per la ricognizione. I corpi dei monaci erano crivellati di colpi e per questo, al momento dei funerali, nelle bare furono messe solo le teste. Le autorità invece parlarono subito di “spoglie ritrovate”. E avrebbero continuato con quella formula rituale e ingannevole se un monaco, padre Armand Veilleux, all’epoca Procuratore dell’ordine dei cistercensi, non avesse insistito per dare l’ultimo saluto ai suoi confratelli e ottenere la riapertura delle bare. Prima di lui perٍ il medico legale dei francesi aveva visto quei corpi, sapeva bene che le spoglie erano impresentabili, e aveva riferito ai suoi superiori. Quei cadaveri martoriati avrebbero rivelato a tutti chi aveva sparato ai sette bersagli inermi. Perché quei proiettili potevano appartenere solo agli arsenali di un esercito regolare, non erano certo in dotazione ai guerriglieri islamici, che spesso nelle loro incursioni sanguinarie ricorrevano all’arma bianca, che organizzavano finti posti di blocco utilizzando le divise della gendarmeria, che parcheggiavano auto esplosive nelle vie più affollate».

Dopo la strage, per alcune giornate febbrili e confuse, fu costruita una versione ufficiale dei fatti che con il passare degli anni ha mostrato falle e contraddizioni. Quel rapimento al monastero era stato progettato per mostrare la pericolosità dilagante degli islamici, per sollevare l’indignazione internazionale durante la prigionia dei sette bersagli inermi, ma per concludersi con la liberazione, dimostrando cosى l’affidabilità, l’efficienza delle autorità locali. Doveva essere la ripetizione, allargata, più clamorosa, del finto sequestro compiuto nel 1993 quando tre funzionari del consolato francese ad Algeri erano stati catturati, ma anche liberati in settantadue ore senza un graffio. «Una settimana dopo l’attacco dell’elicottero, emergeva il comunicato numero 44 del Gia, del Gruppo armato islamico, con l’annuncio che i monaci erano stati uccisi il 21 maggio. Dieci giorni dopo le autorità colmavano il ritardo e dichiaravano che erano state ritrovate le “spoglie”. Chi aveva analizzato il messaggio attribuito ai fondamentalisti, consultandosi con alcuni specialisti dell’islam – anche senza sapere cosa era avvenuto sette giorni prima attorno al fuoco del bivacco – lo considerava un documento fasullo, malamente costruito da mani militari. Ma si era rivelato ancora più fasullo il documento precedente, il numero 43, con le citazioni errate dei versetti del Corano, rispedito corretto dai sequestratori una seconda volta, e trasmesso dalla radio di Tangeri. Era firmato dall’emiro Djamel Zitouni, un venditore di polli notoriamente incolto, infiltrato dalla Sicurezza militare negli ambienti islamici, salito rapidamente ai vertici della gerarchia integralista, e altrettanto bruscamente eliminato. Il comunicato 44 doveva coprire l’attacco dell’elicottero, confermare la responsabilità degli islamici. Le autorità algerine avevano annunciato il ritrovamento dei corpi il 31 maggio, esattamente due ore dopo la morte naturale del cardinale Duval, un personaggio leggendario in quel Paese. Era una coincidenza di tempi palesemente sospetta. Nei loro calcoli l’emozione per la scomparsa serena, incruenta, di Duval doveva in un certo modo deviare, contenere, neutralizzare, l’emozione ben più diffusa – soprattutto all’estero – per l’uccisione dei monaci inermi di Tibhirine, brutalmente decapitati, ancora una volta con il rituale dell’arma bianca. E i funerali infatti verranno celebrati nella cattedrale di Algeri, dedicata a Notre Dame d’Afrique, unendo in un’unica cerimonia Duval e i trappisti dell’Atlante».

In questo modo la vicenda del sequestro si chiudeva nove settimane dopo il suo inizio, con l’esaltazione dei sette martiri cristiani uccisi ufficialmente dagli integralisti in un Paese islamico, e sepolti alle pendici della montagna dove per anni avevano vissuto, come in una seconda patria, bene integrati con la gente del luogo, lavorando insieme la terra del monastero. «Le autorità locali avevano almeno un sostenitore esterno autorevole, che condivideva la loro versione dei fatti. Henri Teissier, l’arcivescovo di Algeri, grande conoscitore del mondo islamico, aveva fin dall’inizio adottato una linea molto cauta e prudente su Tibhirine. Non era d’accordo sull’apertura delle bare, e sulla sepoltura dei monaci al monastero. Non voleva danneggiare i rapporti costruiti in tanti anni di lavoro paziente tra Chiesa cattolica e governo algerino, mentre attorno imperversava la guerra civile scoppiata dopo il 1992. Anche nei momenti in cui il terrorismo appariva più violento e accanito, la sua residenza in collina aveva sempre mantenuto il cancello aperto, e non c’erano militari in divisa a montare la guardia. Per lui la verità ufficiale non mostrava ombre allarmanti, ma al contrario poteva essere condivisa senza perplessità. In qualche modo lo aveva sostenuto in questa linea anche il generale Rondot, ai vertici della sicurezza francese per molto tempo e in quella primavera 1996 consulente del ministro della difesa a Parigi. Subito dopo il sequestro era sbarcato ad Algeri, assicurando l’arcivescovo che la vicenda si sarebbe conclusa positivamente molto presto. Rondot dopo il suo arrivo si recava regolarmente, ogni giorno, nell’ufficio del generale Lamari, responsabile della sicurezza algerina, suo vecchio amico da anni. Si puٍ dire che Chiesa e militari in pubblico avevano la stessa posizione». Prima della conclusione tragica della vicenda c’era stata una trattativa per la liberazione, con una cassetta video che mostrava i monaci ancora in vita, ripresi in una caverna, con un giornale stampato in data recente. «Il 30 aprile era andato all’ambasciata francese un emissario dei sequestratori. Si era mimetizzato nella fila degli altri algerini che ogni giorno si presentavano per chiedere un visto. Le sue credenziali come inviato dell’emiro Zitouni erano abbastanza approssimative: non aveva mai fatto il suo nome, e aveva un atteggiamento molto sospettoso, come temesse una trappola. I francesi lo avevano preso egualmente sul serio. Chiedeva secondo un copione abituale uno scambio di prigionieri, soldi, e documenti per l’espatrio. Per proteggerlo i francesi lo avevano fatto uscire dall’ambasciata dentro una loro auto, gli avevano lasciato alcuni numeri telefonici di contatto ma dopo quel giorno non si era più fatto vivo. Si convinsero presto che era stato eliminato». A quella data i militari «deviati» non sapevano più dove fossero finiti i monaci, il finto sequestro era già deragliato. Alcuni ufficiali della Sicurezza erano convinti, già da tempo, che i religiosi di Tibhirine fossero rimasti nel monastero non solo per continuare la loro vita di preghiere e umile lavoro agricolo, ma anche per fornire di tanto in tanto informazioni ai francesi sul movimento di guerriglieri e soldati regolari nella zona. Che insomma, quelle tonache, proteggessero degli informatori saltuari. ب una delle tante leggende, senza fondamento, cresciute in questi dodici anni di fuga dalla verità. «ب vera invece un’altra cosa. Un gruppo di autorità locali, tra cui il più attivo era il prefetto di Medea, erano convinte che i monaci, con la loro neutralità, con le cure garantite a tutti da padre Luc, il medico, fossero una presenza impropria, disturbante in quella zona. Bisognava mettere paura a quei religiosi stranieri, convincerli ad abbandonare quel luogo. Il prefetto aveva insistito più volte perché si ritirassero. L’arcivescovo non aveva fatto pressioni, ma aveva comunque offerto come sede alternativa un convento delle suore clarisse, in un’altra zona. Il finto sequestro per impaurire quei religiosi cocciuti non era stato ideato al quartier generale di Algeri, ai vertici dell’apparato di sicurezza, ma in periferia. Anche il Centro di informazioni di Blida sosteneva quell’operazione. E non a caso i veicoli che avevano prelevato i monaci venivano da quella caserma, e lى erano ritornati con i prigionieri il 27 marzo. Mentre ad Algeri l’esercito regolare, e non la Sicurezza deviata, cercava con impegno i sequestrati. Chi passava nei giorni successivi sotto l’ufficio del generale responsabile del centro operativo vedeva la luce sempre accesa: aveva assicurato che avrebbe cercato i monaci con tutti i mezzi, e che non avrebbe mai dato l’ordine di sparare».

Ma questa è un’ulteriore conferma delle due anime dell’esercito algerino. Diviso tra la componente patriottica, nazionalista, professionale, e la componente deviata della sicurezza, dei generali affaristi, legati a una gestione tortuosa del potere. Nel 1956 l’Algeria non era ancora un Paese indipendente, ma Ramdane Abane, ideologo del Fronte nazionale, denunciava i capi del nascente esercito di liberazione di incapacità e arrivismo. Verrà assassinato un anno dopo. Come nel 1992 verrà assassinato il presidente Boudjiaf, figura storica e rispettata della guerra di liberazione, nominato da pochi mesi ai vertici del Paese. Di quell’attentato non si è scoperto mai nulla. Tre anni dopo uno dei fondatori del Fronte islamico, in esilio in Francia, Abdelbaki Sahraoui, verrà ucciso dentro una moschea di Parigi. La cronaca dell’Algeria indipendente è carica di omicidi eccellenti, compiuti in patria e oltre confine. Come quello contro monsignor Claverie, vescovo di Orano. «Questa morte deve essere considerata un’appendice di Tibhirine. Due mesi dopo i funerali dei monaci il ministro degli Esteri francese, de Charette, era andato in visita ad Algeri. Aveva insistito per recarsi al monastero dove i monaci erano stati sepolti. Gli algerini erano infuriati per questa richiesta, e per l’ostinazione del ministro nel rinnovarla, la consideravano una dimostrazione di arroganza tipica degli ex colonizzatori. Lo avevano detto in pubblico, ad alta voce, senza alcuna reticenza. Quel sequestro era ancora un nervo scoperto, un capitolo imbarazzante nelle relazioni bilaterali. Alla fine cedettero. Era il primo agosto 1996. Il ministro incontrava in quella occasione anche il vescovo di Orano, monsignor Claverie, una personalità aperta, lontana dai metodi felpati e curiali. Il religioso gli aveva detto: conosciamo i responsabili per la morte dei monaci. Poco dopo Claverie prese un volo di linea, anticipando la partenza fissata per il giorno dopo. Pochissimi sapevano di quel cambiamento all’ultimo minuto, se non il protocollo, qualche funzionario di Air Algerie che aveva lasciato a terra brutalmente un passeggero, e i collaboratori più stretti. Al suo ingresso nel vescovado una bomba attendeva lui e il suo autista. Contro ogni legge della fisica la porta fu scagliata dall’esplosione in direzione opposta a quella indicata dal rapporto degli investigatori locali. Nella vicenda dei monaci il vescovo di Orano puٍ essere considerato l’ottava vittima».

3 commentaires

  1. Que la vérite soit !
    Enfin la verité sur le lache assassinat des moines.La france qui entretient des liens avec ces généraux assassins et corompus qui séquestrent toute une population et qui a tenu secret cette lache besogne doit aujourd’hui rendre des comptes aux français ne serait-ce que pour la mémoire de ces moines,elle doit aussi tenir ses distancs vis à vis de ces généraux laches et assassins,dont le ventre n’a d’égal que leurs actes laches.

    • Les moines en Algerie tués par des militaires
      Terrorisme de luxe et terrorisme ordinaire

      Par :Mustapha Hammouche

      Le secrétaire général de l’ONU, mais aussi son Conseil de sécurité, le haut commissaire aux Affaires étrangères de l’UE, mais aussi la plupart des États d’Europe, le président des États-Unis, mais aussi sa secrétaire d’État, les ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN, le secrétaire général de l’OCI… Le monde s’est élevé contre l’attentat de Jakarta.

      Cette belle unanimité rassure sur la capacité intacte du monde, et de ses responsables politiques, à s’émouvoir face au fléau terroriste. À Bombay, où elle rendait hommage aux victimes des attentats du 26 novembre, Hilary Clinton a fait le lien entre cette attaque, celle du 11 septembre à New York et celle de Jakarta, vendredi, en déclarant que ces “évènements ont marqué au fer rouge notre conscience collective”.

      L’humanité ne peut qu’être frappée en effet par l’horreur comparable de ces attentats largement exposée par les médias. Maintenant que la secrétaire d’État le relève, il semble bien que la mémoire collective, en Occident, est en train de se construire autour d’un terrorisme de palace. Et on pourrait ajouter à ses fondements Bali, Charm El-Cheikh, etc. Peu de gens auront remarqué, le lendemain de Jakarta, le double attentat de Falloudjah qui aura pourtant fait presque autant de morts.

      Le terrorisme des centres d’affaires et des stations balnéaires serait-il en passe de faire oublier le terrorisme de Kaboul, Islamabad ou Bordj Bou-Arréridj ? Il y a donc une hiérarchie géographique des actes terroristes auxquels correspond une échelle émotionnelle. Ce dialogue absurde entre la raison du “monde libre” et la déraison islamiste a fini par tracer le circuit de la terreur : il passe par le réseau des grands centres d’affaires et suit le périple des escales balnéaires. Entre deux attentats spectaculaires parce que médiatiques, il s’entretient aux confins du Pakistan et de l’Afghanistan dans les bourgades d’Irak, dans les maquis d’Algérie et les zones frontalières du Sahel.

      Il est vrai que la plupart des régimes des pays éprouvés par le terrorisme ne recherchent pas la publicité autour des crimes commis contre les citoyens. Et cette émotivité sélective convient à leur stratégie de discrétion qui, pensent-ils, leur éviterait d’assumer l’échec politique dont le terrorisme constitue la manifestation la plus significative et la plus cruelle. En Algérie, on a décrété “la paix revenue”. Et qu’on n’en parle plus ! Pendant que l’islamisme belliqueux continue l’agression qu’il conduit résolument depuis deux décennies, on vante la “réconciliation nationale”, un processus qui, conceptuellement, se pose comme le contraire du terrorisme : la guerre recule, puisque la réconciliation avance. Les attentats ne sont alors que des anomalies dans un mouvement de fond vers “la paix”. Il ne reste qu’à mettre les endroits fréquentés par les étrangers hors de portée des frappes terroristes, à repousser le terrorisme hors de la capitale, si possible hors de la ville, hors d’atteinte des médias.

      Moins on parlera de ce que nous subissons comme crimes terroristes, plus l’illusion réconciliatrice aura l’air d’une réalité.

      Il y a le terrorisme “international” qu’on condamne et celui, “local” qu’on cache.

      NB/ l’article ci-dessus a été publié le 19/07/2009 par le quotidien Liberté.

    • l assassinat des moines trappistes
      Ce n’ est pas l’ unique crimme commis par les militaires au pouvoir en algerie.la liste est longue, tres longue.forts du soutien des pays dits civilises, ils continuent leur periple genocidaire en tout quietude et en toute impunité.nos vies nous algeriens est regie par des charognards et nous nous en accomodant parfaitement bien.Quant à pretendre qu’ il y a au sein de l’ ANP, des elements integres et honnetes ,je ne peux vous laisser dire cette ineptie,cette contre verité .vous savez bien que » qui s’ assemble, se ressemble ».Tous les jeunes universitaires ou autres recrues qui aspirent à rejoindre l’ ANP ou qui appartiennent deja à ce corps ne le font pas par vocation, ni pour amour de la patrie, mais simplement pour posseder le pouvoir, un excellent salaire, un avenir assuré à lui et à sa progeniture et beneficier des privileges et autres avantages exhorbitants.voila la vraie raison qui pousse les jeunes a rejoindre l armée. c ‘est ça la vraie verite .on ne peut pas pretendre avoir des principes ,une morale, une dignité et cautionner une institution d ‘assassins, en l’ integrant.

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