Jamais, l’interrogation classique : "A qui profite le crime ?" n’aura été plus légitime qu’aujourd’hui, après l’assassinat politico terroriste de Benazir Bhutto. A fortiori, quand on constate, et avec quel ensemble douteux, les milieux officiels occidentaux, M. Bush en tête, ainsi que leurs médias, ont immédiatement pointé du doigt les "islamistes" et autres "Al-Qaïda", cette dernière nébuleuse – véritable colonne vertébrale de la grande mystification de ce début de siècle –, se faisant l’écho à point nommé de ces accusations, en revendiquant l’attentat criminel, quelques heures après.

Etrange concordance que ces scénarios qui se suivent en se ressemblant. Car, de même que l’attentat du 11 Septembre 2001 aura été une espèce de "prétexte fondateur" qui a ouvert la voie à cette nouvelle forme de croisade imposée au monde, par le camp des aventuriers de l’alliance néoconservateurs-sionistes contre les pays arabes ou musulmans, d’autres "sous prétextes" ou "accusations préparatoires" de l’opinion, – et non encore suivies d’effets comme en Iran – se sont succédés depuis : destruction des Bouddhas de Bamiyan par les Talibans, pour justifier la campagne de l’OTAN en Afghanistan, "armes de destruction massive" de Saddam pour justifier la dévastation et le pillage de l’Irak… et le reste en projection si on peut dire…

Etrange également, le fait que jusqu’à présent, aucune instance internationale, aucune investigation journalistique ne se soient sérieusement penchées sur les "raisons profondes" de cet acharnement procédurier indécent, des néoconservateurs du clan des Bush, en cette mémorable élection présidentielle américaine – décembre 2000 – janvier 2001 – qui a vu les résultats du scrutin plusieurs fois contestés et "recomptés", jusqu’à la proclamation "au finish" de résultats en faveur de Georges W. Bush ? Pourquoi un tel acharnement que rien ne pouvait justifier, sinon le fait qu’un "grand projet" de déstabilisation du monde était déjà en œuvre et qu’il "fallait absolument" qu’il fut piloté par un président idoine tel que Bush, qui offrait toutes les "qualités" du parfait pantin ?

Est-il encore temps que les élites intellectuelles de ce monde, toutes sensibilités confondues, qui croient encore aux valeurs humaines universelles de la morales de la paix, de la liberté et du progrès, réveillent leurs consciences pour faire barrage à cette marche de l’humanité vers une espèce de chaos final ?

Abdelkader Dehbi
28 décembre 2007

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