Lettre ouverte à Monsieur le Directeur de publication du quotidien algérien Liberté

C'est en lisant dans Liberté du 2 février, la chronique de M. Hammouche que j'ai compris le pourquoi de la censure de l'article intitulé « Quoi, les Français aussi ? » que je vous ai adressé le 1er février 2006, en réaction de citoyen nationaliste et musulman contre la re-publication provocatrice par France Soir des caricatures injurieuses à l'endroit du Prophète Mohammad (SLS). J'ai en effet pris conscience de toute la candeur qu'il y avait de ma part à vous adresser un tel article. Il y avait évidemment, « conflit d'intérêts idéologiques »…

Puis, en faisant le rapprochement entre cette dernière censure et d'autres qui l'ont précédée (la plus récente concernant mon article intitulé « Le terrorisme nucléaire de M. Chirac » transmis le 20 janvier 2006 à votre Rédaction, je compris tout à coup – il en était temps ! me diriez vous – qu'il y avait deux interdits majeurs à ne jamais transgresser, qui semblent gouverner dans ce pays, la plupart des lignes éditoriales d'expression francophone ; et le quotidien Liberté en fait partie.

1) Il est interdit de dénoncer les ingérences françaises dans les affaires intérieures de notre pays ni de froisser la susceptibilité de la France, en rappelant pour la mémoire nationale des faits authentiques, historiquement établis, relatant la longue liste des massacres de populations, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité perpétrés par l'ancienne puissance coloniale durant sa longue période d'occupation de l'Algérie, en particulier durant la Guerre de Libération.

2) Il est interdit de défendre les valeurs morales et culturelles ainsi que les symboles de l'Islam avec la même conviction, la même fermeté et la même inflexibilité que mettent les médias occidentaux à défendre « leurs principes » comme par exemple celui de la liberté d'expression ; une liberté d'expression toute relative et trompeuse, quand chacun sait que très rares sont les médias à travers le monde qui oseraient invoquer cette liberté d'expression pour dénoncer par exemple les crimes de guerre quotidiens de l'armée sioniste en Palestine ou ceux perpétrés journellement depuis prés de trois ans en Irak et en Afghanistan par les soldats et les mercenaires euro–américains.

Quant à vouloir contester sur des bases historiques et scientifiques les chiffres mensongers répandus par le mouvement sioniste sur le nombre de victimes juives de l'holocauste nazi durant la Seconde Guerre, cela est qualifié de « crime » – crime de « néga–sionisme » comme qui dirait – dans la plupart des pays occidentaux. Il suffit de rappeler entre autres arbitraires scandaleux, les procès judiciaires en cascade et les campagnes médiatiques qui se sont acharnées sur le vénérable professeur Garaudy et son ami, le non moins vénérable Abbé Pierre, pour avoir osé dénoncer, preuves à l'appui, le sionisme en tant qu'idéologie raciste, d'hégémonisme et de domination. Plus près de nous, en pleine actualité de ce matin du vendredi 3 février 2006, voici que la quasi majorité des médias audiovisuels français – avec un parfait ensemble coordonné – s'en sont pris violemment à l'Archevêque de Lyon qui a osé déclarer que les caricatures injurieuses à l'égard du Prophète Mohammed étaient « une offense faite aux Musulmans ».

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