Météo-junte :
Avalanche de coups et pluie d’insultes sur SAS. D’après Nezzar El-Djezzar , son fiston chôme. SAS dément catégoriquement. Baril à $18.76
Avant propos de Belaid Abdesselam : « le général Touati ne croit pas à la nation algérienne et considère que le destin de l’Algérie doit être lié à la France » (interview El-Khabar).
Touati est un homme amer. Il y a quelques jours, ses anciens compagnons Harkis furent dûment décorés dans la cour de l’Elysée. Pas lui. Il n’a pourtant pas démérité, vu ses hauts faits d’armes contre les villageois de Tadmait. Dommage qu’il ne soit pas resté chez Massu quelques mois de plus…
La constitution algérienne a un gros défaut: elle a omit d’interdire aux Harkis et aux criminels de guerre d’occuper les plus hautes foncions de l’état. Profitant de ce « vide constitutionnel », Touati se retrouve conseiller du président. Il a récemment donné une interview sur El-Watan, un journal qu’il a lui-même crée, d’après Abdesslam. Les questions ne furent d’ailleurs pas trop gênantes (rien sur la période avant 1962). L’interview, supposée tourner autour des grands sujets de l’heure, prit vite la forme d’une réplique à Abdesslam qui a affirmé, en termes diplomatiques, que Boutef se faisait conseiller par un Harki pure souche.
Pourquoi Abdesslam fut-il viré par Touati et ses frères généraux Harkis en 1993?. Touati : « Il avait vidé le code d’investissement de sa substance en ajoutant un article obligeant tout investisseur algérien à déclarer devant le notaire l’origine des fonds » !!! Le péché mortel de Abdesslam était donc de vouloir savoir si la fortune de Belkheir pouvait être expliquée par sa part de l’héritage de Nelson Rockefeller…
Autre grief de Touati : « Abdesslam avait affirmé au HCE qu’il avait 600 millions de dollars avec lesquels il pensait pouvoir faire face à la dette. Or ces 600 millions de dollars étaient constitués de dépôts privés »…. Abdesslam voulait jouer avec de l’argent des généraux, il est fou c’uila ! Autre révélation de Touati : « Kafi et Nezzar appellent Abdesslam pour une discussion » à propos de la dette, à l’issue de laquelle on lui fait savoir qu’il est viré…. On imagine aisément cette « discussion » avec le brute Nezzar expliquant à un Kafi passablement éméché la différence subtile entre le Keynésianisme classique et l’école néo-Keynésienne…
On notera au passage que Touati, réputé être un « politique », se métamorphose soudain en expert du code de l’investissement et du rééchelonnement de la dette dés lors que le portefeuille de ses amis mafieux est menacé…
Comme beaucoup de généraux Harkis, Touati a longtemps gardé le silence avant qu’il ne soit contraint à parler. Et quand il a parlé, il s’est mis à nu, tout comme d’anciens « ghouls » comme Nezzar, Djouadi et autres Attailia. Moralité : tu goules, tu perds ton statut de Ghoul…
L’armée nous rassure pourtant : « Touati est notre Mokh ». Il faut seulement ajouter ici que l’on est en pleine théorie de la relativité « général », c’est à dire que Touati est Mokh par rapport à des brutes comme Nezzar et Lamari qui ne font pas de différence entre un courant de société, un courant d’air, et un courant électrique. Tuez-les tous, ordonna un jour Nezzar…
22 octobre 2001
