Une fois de plus, M. Ali Benhadj subit la persécution policière; cette fois-ci, pour s’être joint à une manifestation populaire contre l’exploitation du gaz de schiste.

Depuis qu’il a été libéré en 2002, après avoir purgé intégralement, une lourde et injuste condamnation à 12 années d’emprisonnement pour ses opinions politiques, M. Ali Benhadj n’en finit pas d’être persécuté par la police politique du régime en place. Il est suivi en permanence par une voiture de police, dans tous ses déplacements; et chaque fois qu’il participe à la moindre réunion ou manifestation publique contre le système, il est arrêté sans ménagement et conduit dans les locaux de la police où il est souvent humilié et brutalisé.

Tout le monde est au courant de cette situation. A commencer par la classe politique et intellectuelle de ce pays ; dans les milieux du pouvoir, comme dans ceux qui se revendiquent de l’opposition ; dans les milieux dits des « islamistes », comme dans les milieux dits des « laïco-démocrates »… Personne ne lève le petit doigt, personne n’élève la voix, pour crier à l’arbitraire et à la hogra. Pas un organe de presse, public ou prétendument « indépendant », pas une seule Chaîne, publique ou privée n’ont cru devoir relever et dénoncer cette persécution policière indigne, contre un concitoyen dont le seul tort est d’être un opposant politique au régime. Et dire que toute cette engeance politico-médiatique d’opérette, ne craint pas le ridicule, en osant, à longueur de colonnes et d’éditoriaux, se payer de mots creux et se gargariser de « liberté d’expression »…

A croire, que le concept des Libertés Publiques – comme la liberté d’aller et venir ou la liberté d’expression – ne fonctionne qu’au profit de certaines catégories particulières de citoyens. Comme si, dans cette république pourrie, il n’y avait point de Salut en dehors de  l’oligarchie du Système ou de sa clientèle, celle des « laïco-démocrates » autoproclamés, des « islamistes » de service et des compradores et autres enrichis de la rente pétrolière et de la grande corruption.

Imaginez le tollé politico-médiatique planétaire que soulèverait cette même persécution policière infâme qui frappe M. Ali Benhadj, depuis des années, si elle frappait un ténor local du monde dit laïco-démocrate !

Au moment où l’actualité politique nationale est inévitablement induite par les attentats qui viennent de frapper en France, le journal satirique « Charlie-Hebdo », et au moment où, la question de la liberté d’expression est hypocritement galvaudée, et à des niveaux paroxystiques, par ceux-là même qui interdisent à M. Ali Benhadj, de circuler librement et de s’exprimer librement, il est temps que ces donneurs de leçons balayent devant leur porte… Il est temps que les citoyens – tous les citoyens –  quelles que soient leurs sensibilités politiques ou idéologiques, se solidarisent courageusement avec le citoyen Ali Benhadj, devenu un paria dans son propre pays, par la seule vertu de la volonté politique d’un pouvoir politique, fondamentalement illégitime, foncièrement corrompu et manifestement anti national.

Un pouvoir liberticide, corrompu et anti national, rejeté en bloc par le Peuple algérien. Un pouvoir illégitime, représenté par une oligarchie politique d’essence militaro financière et compradore ;  un pouvoir illégitime, asservi à l’Occident atlantiste et sioniste, dont il sert les intérêts économiques et géostratégiques, au détriment des intérêts supérieurs de la Nation algérienne, du Peuple algérien, et des futures générations de ce pays.

Merci à chacun et à chacune de mes concitoyens, de diffuser par tous les moyens cette plaidoirie, en défense de notre concitoyen M. Ali Benhadj.

Abdelkader Dehbi
10 janvier 2015

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