Commentaire sur l’article: L’ombre de l’ex-FIS plane toujours…

A la lecture de cet article, mais aussi des commentaires auxquels il a donné lieu, on ne peut s’empêcher de s’interroger à voix haute : A quel titre et qui sont ces Algériens, anonymes ou identifiés, qui s’autorisent à juger une autre catégorie d’Algériens, en dictant au peuple algérien, ce qui est bon ou ce qui n’est pas bon pour lui ? En plus clair, il s’agit de dénoncer ici, cette logique mortifère consistant pour une catégorie idéologique groupusculaire du peuple algérien – alliée objective du pouvoir en place – à dénier le droit, à une autre catégorie du peuple beaucoup plus large, voire majoritaire – d’exister politiquement, au même titre que d’autres, au seul prétexte fallacieux qu’elle se réclame du parti islamiste dissous qu’est le FIS ? Une logique mortifère largement portée par le pouvoir illégitime et corrompu en place, qui n’est lui-même in fine, que l’exécutant méprisable des oukases de ses protecteurs que sont les tenants de l’Ordre mondial impérialiste-sioniste et financier, dans leurs desseins jamais démentis, de Croisade permanente contre l’Islam et le monde musulman. Des desseins relayés au plan médiatique, comme par une espèce d’effet homothétique, par une presse éradicatrice, dressée à répéter ad nauseam, les mêmes âneries stéréotypées que celles débitées de l’autre côté du miroir aux alouettes… A commencer par les grosses ficelles de la « violence » et/ou du « terrorisme » qu’on veut absolument continuer d’accoler à l’Islam et aux musulmans. En feignant d’oublier que ce ne sont pas les « islamistes », mais les généraux putschistes – pilotés par la France en particulier – qui ont perpétré le Coup d’Etat du 11 Janvier 1992, avec le bilan désastreux que tout le monde connait : plus de 200.000 morts, plus de 20.000 « disparus » enlevés par les Services de Sécurité et les centaines de milliers de familles déplacées et ruinées. Et dont nous continuons à subir les répliques socio politique, institutionnelles et morales, en subissant la dictature d’un pouvoir illégitime, corrompu et anti national, qui ne fait plus mystère de ses allégeances contre-nature, néocoloniales et atlantistes.

Abdelkader Dehbi
11 mai 2014

2 commentaires

  1. Lucidité rétrospective, lente mais indéniable, du journal El Watan
    Merci cher frère Si Abdelkader d’avoir reposté ce commentaire que j’ai déjà lu dans El Watan, et qui comme d’habitude sort du lot.
    Je souhaiterais évoquer et confirmer, avec vous et d’autres, cette évolution positive de la position du journal El Watan. J’ai personnellement pris acte de ces changements timides depuis trois ou quatre années ; et j’avais toujours gardé espoir que ce journal finirait bien par être le premier à casser le tabou. D’ailleurs dans un de mes commentaires que je leur soumettais, en dépit de leur censure régulière, je leur avais prédit ceci :
    Comme seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis,
    Et comme El Watan est un journal des non-imbéciles,
    Le journal El Watan finira donc forcément un jour par changer d’avis.
    Je remarque que depuis quelque temps, ils commencent à laisser passer l’autre son de cloche. Je souhaiterais être réconforté dans cette impression et connaitre d’autres opinions sur ce point.

  2. Abdelkader Dehbi on

    RE: Les islamistes, et puis après !
    @ — A. Charif :

    Je partage tout à fait vos impressions sur une certaine évolution chez le quotidien El Watan. Même si cette évolution se ressent surtout moins au niveau de la Ligne éditoriale qu’au niveau de la rubrique des « commentaires » qu’ils laissent passer; comme qui dirait, pour « équilibrer » – conjurer ? – le déferlement des mantras de l’islamophobie et de l’arabophobie forgés par certains Oracles et autres « Académies » berbères des bord de Seine et débités ad nauseam par une véritable Armée du Salut stipendiée à la pièce et sévissant des deux cotés de la Méditerranée.

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