«J’entends développer durant mon mandat ce travail important de réconciliation entre la France et l’Algérie. Il est nécessaire de refonder les relations entre nos deux pays sur un partenariat nouveau qui pourrait se concrétiser, si l’Algérie y est disposée, par un grand traité d’amitié.»  (François Hollande) http://www.mediapart.fr/file! s/Pdt_Hollande_lettre.pdf

M. François Hollande a le devoir de comprendre qu’un « grand traité d’amitié » entre l’Algérie et la France, s’entend d’abord comme un traité entre deux peuples avant que d’être un traité entre deux Etats. Or, il se trouve que si M. François Hollande est un président élu, issu du suffrage souverain du peuple français, on ne peut pas en dire autant pour le président algérien, adoubé depuis Avril 1999, qui lui, a été parrainé par ses complices de la junte des généraux putschistes de Janvier 1992 sur qui continuent de peser de lourdes présomptions de crimes imprescriptibles commandités par eux tout au long de la « décennie noire » ; des généraux qui ont organisé depuis 1999, pour M. Bouteflika, de véritables mascarades d’élections et de réélections à répétition. Il faut le dire haut et fort : dans leur écrasante majorité, les algériens ne se reconnaissent nullement, ni dans M. Bouteflika, ni dans ! le régime militaire en place, à façade civile. Et cela, M. ! François Hollande et toute la classe politique française – à gauche comme à droite – le savent pertinemment et parfaitement.

Le seul traité d’amitié qui se puisse concevoir entre deux peuple, suppose la rencontre des volontés souveraines de ces deux peuples. Or, la volonté souveraine du peuple algérien est spoliée depuis le Coup d’Etat de Janvier 1992, par des généraux issus de l’ex-armée coloniale et toujours sous influence française et dont les forfaits ont été systématiquement couverts par les gouvernements des présidents français successifs de Mitterrand à Sarkozy, en passant par Chirac.

Cinquante ans après l’Indépendance de l’Algérie, la position de M. Hollande à propos de la tragédie du 17 Octobre 1961, devrait connaître son prolongement logique par une déclaration solennelle de repentance, transcendant enfin un tabou historique et une barrière psychologique qui n’ont pas cessé d’empoisonner et de fausser les rela! tions entre nos deux pays.

Ce sera tout à l’honneur de M. Hollande, de faire un grand pas significatif dans cette direction, en proclamant solennellement que la France met fin unilatéralement et souverainement aux collaborations occultes, « barbouzardes » et mafieuses – ayant parfois conduit à de véritables opérations criminelles en Algérie comme en France – qui règnent depuis le début des années Mitterrand entre les services des polices politiques de nos deux pays respectifs, par-dessus les règles du Droit international, voire du Droit tout court et de la morale et où les intérêts légitimes de nos deux peuples sont systématiquement sacrifiés à des intérêts de pouvoir et même à des intérêts particuliers.

Abdelkader Dehbi
18 octobre 2012

Un commentaire

  1. Abdelkader Dehbi on

    RE: Pour des relations algéro-françaises saines
    M. Le Webmaster : En vous remerciant d’avoir publié mon Commentaire sur Médiapart, je vous prie de le rectifier, tel qu’il a été modifié et complété par mes soins, quelques heures après une première publication. Voici en Copie-Collée le Commentaire définitif, tel qu’il figue sur Médiapart :
    http://www.mediapart.fr/journal/france/171012/hollande-reconnait-officiellement-le-17-octobre-1961?onglet=commentaires

    ———-

    18/10/2012, 11:31 | par Abdelkader Dehbi

    « «  » »J’entends développer durant mon mandat ce travail important de réconciliation entre la France et l’Algérie. Il est nécessaire de refonder les relations entre nos deux pays sur un partenariat nouveau qui pourrait se concrétiser, si l’Algérie y est disposée, par un grand traité d’amitié. » » » (François Hollande) » http://www.mediapart.fr/files/Pdt_Hollande_lettre.pdf

    M. François Hollande a le devoir de comprendre qu’un « grand traité d’amitié » entre l’Algérie et la France, s’entend d’abord comme un traité entre deux peuples avant que d’être un traité entre deux Etats. Or, il se trouve que si M. François Hollande est un président élu, issu du suffrage souverain du peuple français, on ne peut pas en dire autant pour le président algérien, adoubé depuis Avril 1999, qui lui, a été parrainé par ses complices de la junte des généraux putschistes de Janvier 1992 sur qui continuent de peser de lourdes présomptions de crimes imprescriptibles commandités par eux tout au long de la « décennie noire » ; des généraux qui ont organisé depuis 1999, pour M. Bouteflika, de véritables mascarades d’élections et de réélections à répétition. Il faut le dire haut et fort : dans leur écrasante majorité, les algériens ne se reconnaissent nullement, ni dans M. Bouteflika, ni dans le régime militaire en place, à façade civile. Et cela, M. François Hollande et toute la classe politique française – à gauche comme à droite – le savent pertinemment et parfaitement.

    Le seul traité d’amitié qui se puisse concevoir entre deux peuple, suppose la rencontre des volontés souveraines de ces deux peuples. Or, la volonté souveraine du peuple algérien est spoliée depuis le Coup d’Etat de Janvier 1992, par des généraux issus de l’ex-armée coloniale et toujours sous influence française et dont les forfaits ont été systématiquement couverts par les gouvernements des présidents français successifs de Mitterrand à Sarkozy, en passant par Chirac.

    Cinquante ans après l’Indépendance de l’Algérie, la position de M. Hollande à propos de la tragédie du 17 Octobre 1961, devrait connaître son prolongement logique par une déclaration solennelle de repentance, transcendant enfin un tabou historique et une barrière psychologique qui n’ont pas cessé d’empoisonner et de fausser les relations entre nos deux pays.

    Ce sera tout à l’honneur de M. Hollande, de faire un grand pas significatif dans cette direction, en proclamant solennellement que la France met fin unilatéralement et souverainement aux collaborations occultes, « barbouzardes » et mafieuses – ayant parfois conduit à de véritables opérations criminelles en Algérie comme en France – qui règnent depuis le début des années Mitterrand entre les services des polices politiques de nos deux pays respectifs, par-dessus les règles du Droit international, voire du Droit tout court et de la morale et où les intérêts légitimes de nos deux peuples sont systématiquement sacrifiés à des intérêts de pouvoir et même à des intérêts particuliers.

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