C’est un Mbehdelci à la mine de caniche choyé qui s’est présenté l’autre jour devant les députés français de Métropole. Le représentant des indigènes d’Algérie se sentait quand même libéré, vu les préliminaires de son séjour…

Arrivé la journée précédente, Mbehdelci fut d’abord prié par les douaniers d’Orly de bien vouloir rejouer la scène de l’aéroport de Washington… Mbehdelci s’exécuta, mais pas avec une quelconque arme de poing. Non ! Il s’exécuta simplement avec la lâcheté des âmes damnées…

Il enleva ses souliers, sa veste, son pantalon, et comme les douaniers le supplièrent pour qu’il arrête le jeu de massacre, Mbehdelci continua à s’éplucher comme un oignon, répétant nonchalamment :

« Non, j’ai pris l’habitude, j’ai pris l’habitude ! »

Après être passé par la station de désinfection comme prévu dans le protocole, Mbehdelci fut « reçu » par Juppé qui lui passa tout de suite une laisse autour du cou, et le mit en garde contre toute tentative de l’embrasser ou même de lui baiser la main… Il lui ordonna ensuite d’aller dormir dans la niche de l’assemblée nationale française, en attendant son audition du lendemain…

Le matin de l’interrogatoire, le conseiller diplomatique de Juppé lui suggéra d’enlever la laisse à Mbehdelci, arguant que « La France peut tenir le pouvoir Bouteflikien en laisse sans le laisser transparaitre de façon aussi ostentatoire ». Après les hésitations d’usage, Juppé se rangea à l’avis de son conseiller et ôta la laisse à Mbehdelci, mais il prit la peine de le faire sans trop de ménagement, histoire de rappeler le rôle de chacun dans la suite du scripte…

Commença ensuite la séance proprement dite. Le député d’un député quelconque de l’assemblée (DDQA) : « Gardes ! Faites rentrer l’accusé ! »

DDQA : Alors Mbehdelci, pourquoi es-tu venu nous déranger ? Qu’y-a-t-il d’urgent ?

Mbehdelci : Je tenais à vous dire que les Bachaghas Bouteflika et Toufik regrettent votre départ…

DDQA : Peux-tu être plus précis ?

Mbehdelci : Oui ! Si l’histoire avait été différente, nous serions encore français !

DDQA : Et alors ?

Mbehdelci : Eh bien les Bachaghas Bouteflika et Toufik vous demandent de changer l’histoire…

DDQA : Dis-leur donc de frapper notre ambassadeur avec un éventail…

Mbehdelci : Vous savez qu’ils n’en sont pas capables…

DDQA : Alors dis-leur que nous consentons à les considérer comme nos valets, mais nous n’allons pas le claironner sur les toits, d’accord ? Gardes ! Mettez-moi cet abruti dans le prochain Charter pour Alger…

Mounir Sahraoui
12 décembre 2011

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