Cher Si Bouteflika,

Dans ton texto du 14 janvier tu écrivais : « Si Alilou, laisse tout tomber, les Tunisiens ne méritent pas un homme de ton calibre, laisse-les à leur médiocrité, tu me comprends ? »

Fhemtek Si Abdekkader, iwa, ana fhemtek, tu me demandais de partir, eh bien j’ai suivi ton conseil… mais là où maf’hemteksh, c’est que tu ne m’as  pas précisé où je devais aller… C’est facile de dire pars comme ça, sans spécifier de destination… J’ai donc dit au pilote : cap sur n’importe où, mais pas dans une théocratie. C’est ainsi que je me suis retrouvé en… Arabie Saoudite !

On m’a aussitôt mis à l’Hôtel… Terminus. Je vais « bien » merci, j’espère qu’il en est de même pour toi, tes frères, tes gendres, tes coiffeuses et tes maquilleuses. Je prends quelques jours de repos au bord de la Mer Rouge, et ensuite je vais essayer de faire un plan de carrière.

J’espère que tu ne regardes pas Aljazeera, car ils n’y disent que des bêtises. Je vais te raconter ce qui s’est réellement passé :

Tout allait au mieux, la police visait bien, mais avec les moyens du bord… Il y avait 10-15 terroristes abattus par jour, ce qui est respectable en soi, mais pas suffisant pour dissuader une populace en furie.

J’ai alors demandé au général Ammar de tirer au canon de char, tu sais, un peu à la méthode Nezzar. D’après les statistiques que ce dernier m’a bipées le jour même, ça peut  mettre hors jeu  500 à 1000 agitateurs par jour, et ça frappe l’imaginaire des plus téméraires. Devine quoi ? Le général me regarda droit dans les yeux et me dit : mais vous vous croyez en Algérie ou quoi ?

Tu vois Si Abdekkader ? Un général qui refuse de tirer alors que c’est son métier ? Ah comme je t’envie… Au moins tes généraux à toi ne demandent même pas l’ordre, ils « analysent » la situation  à la va vite, puis ils foncent comme des bêtes affamées…

Avant de te laisser, je dois réfuter quelques mensonges colportés par les relais des terroristes :

Un : on dit que Leila est passée à la banque pour ramasser une tonne et demie d’or. Ce n’est évidement pas vrai. Même un homme aussi fort que toi ne peut soulever une telle masse… C’est énorme une tonne et demie, c’est le poids du général Lamari… tu imagines ?

Deux : on dit que je me suis enfui en me cachant dans un Hayek. Ce n’est pas vrai : j’ai juste mis un bleu Shanghai, une perruque, et je me suis fondu dans la populace en gueulant comme eux : Belle Annie, dégage !

Enfin : je dois avouer que je commence à me sentir un peu seul. En tout cas, j’espère de tout cœur que les Saoudiens te laisseront rentrer chez eux, tu sais, quand tu en feras la demande dans quelque temps… on pourra se réunir chaque jour pour maudire ensemble les peuples du Maghreb…

Mounir Sahraoui
22 janvier 2011

2 commentaires

  1. Agissez en brave et non en creux
    Monsieur Mounir Sahraoui élève le niveau ,ça c’est n’importe quoi,les algériens sont quand même intelligents.Monsieur Mounir ,allez déverser votre dégueulasse ailleurs,parce que personne ne rit.Monsieur Mounir faites nous profiter de votre savoir si vous en avez et cesse de délirer.

    • Vaut mieux en rire ..
      Pour qui cet élan d’orgueil ? Pour Benali ou pour Bouteflika ? ou seriez vous de ceux qui considèrent que Bouteflika est l’Algérie et l’Algérie est Bouteflika ?

      Ces tyrans dont vous prenez la défense ont tellement mis à mal leurs pays et leurs peuples qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer. Mais faudrait-il aussi que vous tolériez la satire dont M. Mounir Sahraoui use avec beaucoup de talent.

Exit mobile version