Suite à l’annulation par Moscou du contrat de livraison de 5 divisions de missiles S 300 — servant à protéger les infrastructures civiles, économiques et militaires — capables d’abattre les missiles et autres avions sur une altitude de 27 km et à une distance de 150 km, le ministre de la Défense iranien, le général Ahmad Vahidi, vient d’affirmer que son pays va bientôt entamer la fabrication de ce système. Le ministre des AE de Russie explique que “ces livraisons tombent sous le coup d’un embargo décidé par le CS de l’ONU et c’est un cas de force majeure”, alors que l’Iran accuse la Russie d’avoir cédé aux pressions américaines et sionistes. La Russie perd, en fait, non pas le montant de 800 millions de dollars la valeur du contrat, mais entre 11 et 13 milliards de dollars qui tient compte des livraisons prévues du manque à gagner qui découle de l’annulation des projets prometteurs qui s’échelonnent de 2010 à 2025 entrant dans le cadre du rééquipement et de la modernisation des armées iraniennes, selon l’analyste Igor Korotchenko, cité par Ria Novosti. Pour le précédent chef d’état-major des forces armées russes Leonid Ivashov “Téhéran est constamment confronté à des menaces… Prendre des mesures pour empêcher les agressions est un devoir… La possession par l’Iran des S-300 pourrait exposer les forces aériennes d’Israël à un risque de dommages inacceptables dans le cas où ce dernier choisirait d’attaquer le premier…”. L’exemple de cette transaction donnera à réfléchir à plusieurs pays quand il s’agit de choisir un partenaire commercial crédible ou bien un allié sûr.

La France perd progressivement son influence

En concluant son article par “Sarkozy cherche par tous les moyens à rendre aussi petit que lui le rôle français au Liban”, le rédacteur en chef du quotidien libanais Al Akhbar, Ibrahim Al Amine, a expliqué pourquoi la France perd progressivement son rôle au Liban.

L’éditorialiste affirme que Sarkozy peine à concevoir une politique indépendante surtout vis-à-vis du Hezbollah, du TSL et des forces de la Finul. Surtout suite aux curieuses interrogations que posent ses diplomates aux acteurs politiques libanais au point où son ambassadeur Denis Pietton s’était vu refuser une demande de rencontre avec le SG, Hassan Nasrallah. L’une des interrogations relevées est : “Est-il possible que le Hezbollah ait recours à boucler les zones de son hégémonie face à l’État, pour empêcher l’arrestation de suspects, exigée par le procureur général du TSL et d’en appeler à la discorde générale pour saborder les appareils de l’État libanais ?” Le rédacteur en chef prévoit aussi l’échec de la France lors de la visite du chef du Parlement Nabih Berri.

Il incombe ces déboires à une “unité extrémiste au sein du ministère français des Affaires étrangères, ainsi qu’au commandement de l’armée française”. La France perd, en effet, de plus en plus son influence au Liban mais pas uniquement.

Amar Djerrad
25 octobre 2010

Article publié dans le quotidien Liberté

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