Je suis donc ce citoyen algérien que vous connaissez très bien et qui, de son côté, vous a très bien connus, vous et votre président de frère, en des circonstances antérieures, où vous étiez probablement beaucoup plus fréquentables qu’aujourd’hui…

Je m’adresse à vous dans la foulée de cette grande opération de récupération politique honteuse, de la victoire de l’Equipe Nationale par le régime politique illégitime, corrupteur et corrompu, dont vous êtes l’une des icônes les plus décriées.

En effet, dès les premiers jours de cette fièvre de chauvinisme sportif violent, entre l’Algérie et l’Egypte, et devant l’ampleur et les proportions prises par les évènements, la plupart des observateurs politiques sensés – tout au moins en Algérie, pour ne parler que de notre pays – avaient rapidement subodoré l’existence d’un véritable scénario prémédité de provocations et de manipulations des foules, manifestement destiné à désamorcer et à vider de sa force, cette immense colère populaire que l’on sentait – et que l’on sent toujours – presque physiquement dans la rue, gronder contre un régime à l’agonie, toutes composantes confondues.

Une colère populaire que ne sauront couvrir, ni les gesticulations stupides du Pharaon adipeux du Caire, supplétif de Tel-Aviv, ni les éclats de voix des Jamal et autres Aala, sa progéniture corrompue. Ni encore moins, les discours de haine anti algérienne diffusées sur les chaînes et autres organes de presse de votre ami Naguib Sawiris, Pdg de la Société Orascom, installée grâce à votre truchement, dans notre pays où elle a fait entre 2005 et 2008, plus de 350 Milliards de Dinars de recettes, avec un confortable ratio de résultats qui dépasse les 80%. Le tout, avec une mise initiale propre de moins de 500 Millions de Dinars qui s’est donc multipliée par 560 !

Et dire que pendant ce temps, des milliers et des milliers d’Algériens fouillaient les poubelles de nos grandes villes pour subsister.

Et dire que pendant ce temps, des milliers et des milliers d’enfants palestiniens crevaient de faim et de maladie à Gaza, sous embargo Israélo-Egyptien.

Or c’est dans cette atmosphère déjà suffisamment électrique donc, que nous apprenons en ce jour d’hui, par le biais du quotidien égyptien « Al-Ch-chaâb » daté de ce 23 Novembre 2009, que vous êtes de nouveau cité dans un nouveau scandale de corruption qui ne fait que commencer: celui d’une affaire de contrat d’achat d’avions « Lookhed » par l’Algérie – pour une valeur de 1 milliard de Dollars – sur lequel, vous-même et le fameux Aala Moubarak auriez été en concurrence: d’où cette guerre de grands parrains politico mafieux, entre les dynasties des Bouteflika et des Moubarak.

Je ne veux pas croire qu’il ne se trouve que des malfrats dans le gouvernement et la haute hiérarchie des pouvoirs Civil et Judiciaire de ce pays, et qu’il ne se trouvera pas un seul homme digne de ce nom pour démissionner et dénoncer ce régime pourri.

Je ne veux pas croire que le peuple algérien continuera de gober sans bouger toutes ces manipulations et qu’il finira par oublier une fois de plus, ce nouveau scandale financier comme les dizaines d’autres qui l’ont précédé.

Je ne veux pas croire que l’Institution militaire, digne héritière de la prestigieuse Armée de Libération Nationale, n’a plus aujourd’hui pour mission que le maintien en vie d’un régime politique illégitime et corrompu. Un régime politique dont le discrédit moral et l’impopularité font peser de graves menaces sur les capacités d’indépendance de notre pays, en matière de prise de décisions de souveraineté nationale.

Abdelkader Dehbi
24 novembre 2009

3 commentaires

  1. Mise au point.
    Mon article ayant été également publié dans « Le Quotidien Algérie » dont lien ci-après:

    http://www.lequotidienalgerie.org/?p=8390

    un intervenant – Nightingale – m’a reproché d’avoir cité l’Armée nationale comme Institution héritière de l’ALN.– Aussi, ai-je tenu à publier dans la Tribune de Hoggar, la mise au point suivante qui a été faite:

    ——-

    Réponse à Nightingale: — Si vous aviez eu l’occasion de consulter quelques un de mes articles depuis 1992, vous auriez su que l’opinion que j’ai de l’Armée nationale a toujours été constante: J’ai toujours fait la distinction entre l’Institution Militaire en tant qu' »Institution Républicaine » constituant l’un des attributs majeurs de tout Etat indépendant digne de ce nom et les Services de la Sécurité Militaire – aujourd’hui les DRS – qui, profitant du vide institutionnel dans le pays, ont délibérément trahi leur mission originelle de fer de lance de la République, pour se constituer progressivement eux-mêmes en noyau central du pouvoir politique réel, faisant et défaisant les Chefs d’Etat et les Gouvernements. Ceci étant précisé, il ne faut surtout pas commettre l’injustice de considérer tout l’effectif humain de notre Armée nationale – DRS compris – comme étant une horde de voyous, de voleurs ou de criminels. Loin s’en faut, quand on considère les hautes qualités humaines et intellectuelles d’un grand nombre d’officiers réduits à des rôles subalternes, souvent commandés par des brutes galonnées, véritables zombies dressés par leurs maîtres « d’en haut » et donc totalement dénuées de cette chose qu’on appelle scrupule civique ou moral.

    C’est assez dire que les voyous, les voleurs, les criminels, en un mot, les vrais responsables de la tragédie nationale, avec ses plus 200.000 morts et 20.000 disparus, ce sont cette poignée de quelques dizaines de grands Chefs de la hiérarchie militaire, tous corps confondus: Les plus connus d’entre eux, et pour ne citer que les vivants et les généraux, ont noms de: Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Mohamed Médiène dit « Toufk », Mohamed Touati, Kamal Abderrahim, Salah Gaïd,…etc…etc, parmi des dizaines d’autres criminels, encore en poste ou à la retraite et dont le Peuple Algérien ne désespère pas de leur faire un procès en règle le moment venu, pour crimes imprescriptibles commis contre leur propre peuple.

    Pour revenir à Bouteflika en qui vous semblez placer quelque espoir en écrivant:

    «  »….de toutes façons, entre Bouteflika et Tawfik, on doit choisir Bouteflika -comme une phase intermediare de reforme et de retour a la normalite. dans cette phase, il est plus judicieux de restituer progressivement a la presidence ses prerogatives constitutionelles.

    une dictature avec un dictateur visible, est plus saine, preferable et plus « reformable » qu’un regime mafieux avec des parrains invisibles. » »(fin de citation)

    ……………..

    Laissez moi vous dire qu’il est à mes yeux, aussi criminel que ses parrains qui l’ont fait roi, en ce sens qu’il s’est volontairement allié avec des criminels, en se positionnant dans une attitude de complicité délibérée.

    Aussi, l’espoir pour ce pays ne peut venir que d’une élite intellectuelle et morale, passionnément militante, qui doit songer à s’organiser sérieusement et se mobiliser en permanence contre un pouvoir politiquement illégitime, pénalement criminel et moralement discrédité. C’est par la permanence de notre mobilisation et de notre contestation que nous devons adresser un signal fort aux élites saines de la nation qui se trouvent au sein de toutes les Institutions de la République – Armée nationale et Administration Civile – pour rejoindre notre mouvement citoyen. Des élites qui font partie intégrante du Peuple Algérien. Parce que nous ne devons pas nous tromper d’ennemi et surtout, nous ne devons jamais avoir la prétention d’avoir le monopole du patriotisme et du civisme.

  2. CENSURE ELECTRONIQUE
    Deux semaines après sa publication – en date du 23 Novembre – cet article a « mystérieusement » disparu de mon blog – http://abdelkader.blogs.nouvelobs.com/ – et je suis dans l’incapacité de dire si cette disparition s’est opérée depuis Alger ou depuis le site d’hébergement qui se trouve forcément en France. Je me vois donc dans l’obligation de le republier tel quel, en attendant de connaître – dans la mesure du possible – les raisons précises de cette « censure clandestine ». J’ai la naïveté de penser qu’il eût été plus courageux – y compris de la part de l’intéressé lui-même – d’apporter un démenti crédible à de graves accusations portées contre lui, par un organe de presse égyptien que je me suis seulement contenté de reprendre ici, par devoir d’informer mes concitoyens en priorité. Cette censure clandestine, si tel est le cas, serait-elle un aveu en soi ? ? ? —–(Abdelkader DEHBI)

  3. avoir l’email personnel president bouteflika dit abdeka
    je suis ravi de faire connaissance avec mon president qui est le pere de la nation
    vraiment je suis employe dans une entrprise filiale sonelgaz
    souhaite eh oui faire connaissance avec mon president qui soit mon ami
    je vois c normale je vous passe le plus grand bonjour pere de la nation
    merci bonne chance que dieu vous garde pour nous cher ami
    nour-eddine d’oran

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