« Le gouvernement comme l’ensemble du peuple iranien envisage ces négociations sans confiance, étant donné le passé négatif des puissances occidentales », a expliqué le président iranien.

Si six années d’enquête approfondie de l’AIEA n’ont pas permis de dire si le programme de l’Iran est totalement pacifique, n’est-ce pas une provocation, que de lui avoir exigé que seul le renoncement à ‘son droit de maitriser la technologie nucléaire’ soit un gage de sa bonne foi; sous peine de « sanctions » de surcroît ?

A notre avis la logique de la menace et de la confrontation pour des considérations dites d’intérêts stratégiques, n’ont jamais rapproché de la paix. L’AIEA bien été un instrument des puissants de l’Occident, leur faire valoir au vue de ses actions partiales. Son actionnement en Irak avait bien, à notre sens, pour objectif sournois, non pas contrôler le pseudo-nucléaire à usage militaire, mais l’espionnage en vue d’actions militaires !

Est-ce l’objectif aussi pour ce ‘nouvel’ Iran, riche en pétrole et en gaz, devenu gênant, indomptable, anti-hégémonique et allié des forces justes? Possible. Mais l’Iran est une autre donne. Il est devenu, malgré des décennies d’adversité et d’embargo, une force régionale dont la politique nucléaire est, jusque là, conforme au Droit. Il est aussi puissance déterminante dans le règlement des conflits de la région. C’est cette force concurrente que craint l’Occident, Israël et ses lobbies sionistes voire certains états arabes que l’on flatte de « modérés » qui s’activent à faire admettre que la priorité n’est pas la Palestine. Pourtant ce pays n’a jamais agressé un quelconque pays, ni occupé un territoire qui ne lui appartient pas. C’était quand même bien l’Occident qui avait aidé l’Irak à l’attaquer ! Dès lors, le manque de confiance qu’affiche l’Iran envers eux est logique et raisonnable au regard des incessantes provocations de cet Occident encore hégémonique. Il faudra beaucoup plus pour le convaincre et le rassurer.

A notre avis, le rôle de la Russie est primordial. Au regard de l’aura dont elle bénéficie, toujours, surtout en Afrique et de la majorité des pays arabes et musulmans, il est opportun pour cette puissance de faire valoir sa vision annoncée d’un monde plus juste, plus ordonné et plus équilibré, en se portant garante des accords qui seront conclus. Le monde sait qu’elle représente la force incontournable dans la solution des crises actuelles qui « mine la paix » et particulièrement de cette région qui représente un enjeu hautement stratégique. La Russie aura contribué, ainsi, à l’instauration d’un nouvel ordre plus juste d’une part et, du coup, aidé les pays Occidentaux à sortir du bourbier et de l’impasse dans lequel leurs systèmes les ont menés d’autre part.

Amar Djerrad
14 novembre 2009

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