Les dernières élections présidentielles de la République Islamique Iranienne et la crise qu’elle a engendrée nous donnent un bel exemple de l’évolution du système politique iranien. Par conséquent, la religion et la politique sont, semble-il, inconciliables. Depuis la Révolution conduite par le guide l’Ayatollah Khomeyni en 1979 contre le chah, l’Iran n’a connu une telle contestation. Des manifestations ont lieu un peu partout sur le territoire de la République Islamique Iranienne. Ces manifestations ont été réprimées violemment par les forces de l’ordre iranien en laissant des blessés et des morts.

Cela fait exactement trente ans que le régime iranien a changé d’orientation de gouvernance politique, en adaptant un nouveau mode de gouvernance qui a tant séduit les adeptes de la théocratie islamique, une république islamique, version chiite où la le religieux prédomine sur le politique. Cependant, ces événements soulèvent plusieurs interrogations. Abdelhamid Al-Ansari (1) s’interroge : « Quelle est la réalité d’une démocratie sous la coupe d’un système religieux qui concentre tous les pouvoirs ? Une démocratie religieuse peut-elle assurer l’égalité de tous les membres de la société quelles que soient leur appartenance confessionnelle ? Peut-elle tolérer l’opposition populaire ? Par le passé, poursuit le journaliste Koweitien, les théoriciens de l’Etat islamique avaient pour mot d’ordre « l’Islam est la solution ». Ils prenaient pour prétexte que les puissances occidentales les empêchaient d’accéder au pouvoir et que les régimes arabes les jetaient en prison et pratiquaient la torture. Cela leur permettait de justifier leur violence et leur discours agressif». Or l’exemple Iranien, le passage au pouvoir des Talibans en Afghanistan et des mouvements islamistes en Somalie et d’autres au cours de ces dernières années ont montré l’impossibilité de concilier la religion et la démocratie. Les talibans ont montré l’atrocité féroce et machiste quand le religieux prend le pouvoir et surtout lorsqu’ils sont d’un esprit limité et imbu. Ces Talibans ont montré une image d’un musulman retardé, peu cultivé, abandonnant la vie pour s’occuper de la mort. Bref, ils ont donné une image distorsionnée et arriérée des musulmans. Ce n’est pas le cas de l’Iran, qui n’est pas arrivé au stade « de détérioration ou de contamination avancée », mais ce rejet de tout ce qui vient de l’occident et de les accuser à tort et à travers de tous les maux, semble-t-il n’est pas du même avis de toute la population iranienne, particulièrement la jeunesse iranienne. Cette jeunesse qui n’a pas connu l’époque du chah, où les libertés étaient plus au moins respectées. Désormais, elle revendique plus de liberté car elle s’étouffe de tous ces interdits, mais et surtout, de la bureaucratie, du chômage, etc. Ce même peuple qui s’est élevé contre l’injustice et la répression pour réclamer plus de droit en 1979, c’est ce même peuple qui crie, encore une fois, contre l’injustice et pour plus de liberté en 2009. Finalement, ni l’Etat dit démocratique, ni l’Etat dit théocratique n’avaient instauré un système de gouvernance transparent et démocratique avec toutes ses institutions respectées car l’esprit totalitaire est le seul moteur de réflexion au sein du pouvoir. Ceci est valable dans l’ensemble des pays qui n’arrivent pas à décoller. Tant que l’esprit totalitaire est le seul mécanisme de pensée de la société et surtout au niveau de l’individu, il n’y aura pas d’avancée, car pour avancer il faut acquérir la culture de la remise en question pour voir clair.

Dans un ouvrage du penseur éclairé chiite Tawfiq Al-Saif (2), « La démocratie en pays musulman », il écrit : « (…) Tous les membres de la société sont égaux en droits, qu’ils soient chiites ou sunnites, docteurs ès sciences religieux ou pas. (…) La volonté du peuple est la seule source de légitimité politique et toute décision prise en dehors du peuple est nulle et non avenue. Les préceptes de la loi religieuse (…) sont appliqués une fois votés par l’organe législatif(…). L’Etat gère les ressources publiques en tant que représentant du peuple. Il est issu du suffrage universel. Aucun responsable ne détient le pouvoir absolu et ne peut se soustraire au contrôle du peuple ». Comment ne pas être séduit par un tel modèle ? Cependant, les expériences concrètes de l’islam politique ont été le contraire de ce modèle. Souvenons-nous de ce qui est passé chez nous lorsque l’ex-FIS a gagné les élections municipales en juin 1990 et toutes les conséquences suscitées, il ne s’agit ici que des conséquences de gestion qui étaient semblable à celle du FLN de l’époque. Apres dix ans de guerre injustifiée, laissant derrière elle plus de 200 000 morts et sans parler des orphelins, des veuves, des blessés à vie, les Algériens ont compris que l’islam politique n’est pas à l’ordre de jour, même s’il reste tabou de le dire, mais une majorité le pense.

Qu’en est-il en Algérie depuis la Décennie Noire ? En quoi l’expérience Iranienne nous interpelle-t-elle ? Dans un article publié dans « The Washington Examiner » (3), un journaliste a écrit que « l’Algérie pourrait gagner la bataille militaire contre les islamistes, mais elle est en train de perdre la guerre idéologique contre les islamistes». « Les efforts de l’Algérie entrepris au cours des dix dernières années pour extirper les éléments terroristes ont été minés par la tolérance de plus en plus croissante de la société algérienne à l’égard de « l’intolérance » des islamistes », estime le journaliste américain. Une étude réalisée par un groupe de défense des droits de la femme basé à Alger (CIDDEF) a enregistré « une régression de la société algérienne, en particulier quand il s’agit de la condition de la femme ». A titre d’exemple, 16% des Algériens soutiennent l’égalité des sexes, contre 27% en l’an 2000. Les exemples ne manquent pas. Au cours d’un séminaire sur « l’Afrique du Nord entre libéralisme économique et ouverture politique » (4), le professeur Nacim Bahoul, enseignant au département des sciences politiques de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a dit dans sa conférence que « l’ouverture sur le monde occidental au nom de la démocratie a toujours été une menace pour l’Islam et ses valeurs », il a lancé des critiques dures à l’égard des courants qui réclament l’ouverture sur la démocratie et le pluralisme politique estimant que c’est au nom de cette démocratie que les pays nord africains s’ouvrent davantage sur l’occident et ceci a eu comme conséquence « l’éloignement du droit chemin et de l’Islam ». Les propos de ce professeur est le statu quo de l’état idéologique dominant dans notre université. En mars 2009, une bagarre a eu lieu au niveau du centre universitaire Akli Mohand Oulhadj de Bouira entre les étudiants affiliés à l’UGEL (Union Générale des Etudiants Libres) et un groupe d’étudiants. L’origine de cette bagarre est que les étudiants affiliés à l’UGEL s’opposent à la mixité au niveau du restaurant universitaire ! Ils la justifient par les us et coutumes et par le fait que « nous sommes une société conservatrice ». Ceci n’est qu’un arbre qui cache la forêt dans notre système éducatif et universitaire et les responsables de ces secteurs restent impuissants devant ce phénomène de religiosité au sein des campus universitaires et des écoles (car comment justifie-t-on qu’une fille de cinq ans porte un voile ou refuse de s’assoir à côté d’un garçon !). Selon le chroniqueur Kamel Daoud (5), les écoles et les appareils d’Etat continuent de fabriquer (…) une nouvelle génération d’islamistes par défaut, encore moins cultivée, dangereuse car sans leader « négociable » et encore plus malade du refus du réel et des évidences. En mai 2009, des salafistes (6) s’attaquent aux buralistes, en adaptant une nouvelle méthode. Cette fois c’est du porte à porte pour convaincre les buralistes de ne plus vendre des cigarettes, car selon eux « l’argent récolté par la vente du tabac est du même genre que celui du riba (l’usure) ». En conséquence, des buralistes sont contraints d’arrêter de vendre ou seront boycottés « car personne ne veut être vu en train d’acheter des cigarettes encore moins de fumer dans les alentours du quartier » selon un buraliste. En juin 2009 (7), les pouvoirs publics ont décidé de fermer les établissements de vente de boissons alcoolisés, pas seulement les dépôts, mais aussi les bars, les restaurants qui servent le vin ou la bière, etc. Sans compter la fermeture de 2700 cafés, bars et autres lieux de sédition (8), qui ont eu lieu au cours de ces dernières années. Selon le wali d’Alger, « ces gérants ne respectent pas la réglementation en vigueur ». Il s’interroge ensuite : « Est-il concevable que les établissements ne possèdent pas de toilettes propres ? » Sur ce point il a parfaitement raison, or cette mesure doit être aussi appliquée à d’autres établissements tels que les cafés et les restaurants car l’état des toilettes, si elles existent, et des salles ne respectent aucune mesure d’hygiène.

Ceci n’est qu’un petit échantillon des dérives dogmatiques religieuses qui prennent de l’ampleur dans notre société et qui freinent le développement du pays. Cette chaîne peut être un vrai danger dans deux décennies qui viennent. Il est urgent d’arrêter de jouer avec le feu, car il s’agit de l’avenir de la nation et de notre propre algérienneté qui est menacée de perdition. En ce qui concerne l’Iran, son cas doit être mis comme exemple à étudier et il faut tirer des leçons de son histoire, car à mon avis l’histoire de la lutte de son peuple est semblable au notre. A méditer !

Yazid Haddar
8 août 2009

L’auteur vient de publier un roman intitulé Le hasard parlant aux éditions Edilivre, Paris 2009.

Notes

1) Le quotidien Al-Jarida (Koweit) cf. Courrier International N°977, 23-29 juillet 2009.
2) Idem note 1.
3) Le Matin du 26 juin 2009.
4) El-Watan du 30 avril 2009.
5) Le Quotidien d’Oran du 22 avril 2009.
6) Liberté du 28 mai 2009.
7) Liberté du 26 juin 2009.
8) Marianne n° 582.

11 commentaires

  1. Libre à M. Haddar de vendre les bienfaits de ce qu’on appelle « la démocratie occidentale » – dont chacun sait qu’elle est à usage interne si on peut dire – mais quand il écrit entre autres inexactitudes : «  »Cette jeunesse qui n’a pas connu l’époque du chah, où les libertés étaient plus au moins respectées. » » on ne peut pas ne pas relever.

  2. « comparaison n’est pas raison » et le syllogisme
    Bonjour monsieur Yazid haddar.

    En premier lieu je crois qu’il convient de vous remercier pour avoir réfléchi sur l’évolution de notre société algérienne et si je trouve comme vous qu’il y a un problème culturel dans notre société je diffère quelque peu sur la nature et les causes de notre problème.

    « Comparaison n’est pas raison »

    Je pense que vous tombez dans le l’écueil, habituel, de comparaison : ce qui a un point commun n’est pas forcément similaire, il ne faut pas prendre une comparaison à la lettre. Dans le cas que vous citez (c.-à-d. l’Iran) je ne vois pas en quoi ce modèle iranien atypique viendrait affirmer une « nouvelle fois » la fausseté de la « solution islamique ».

    Au risque de provoquer chez vous une fatale désillusion le shah n’était pas un démocrate, pire, il réprimait les libertés comme les talibans (sisiii) même s’il n’était pas un des leurs. Le régime des mollahs a amélioré un tantinet les libertés en Iran même si ce régime est dictatorial et totalitaire. Aussi le soulèvement contre le shah n’ont aucun rapport avec ceux de ces derniers jours, le soulèvement de 79 était d’une tout autre ampleur ; surtout ne faites pas l’éloge de ce tyran de shah qui est la négation de l’intelligence. Quand vous nous parlez des jeunes gens qui se battent dans les rues pour leur liberté, pensez vous qu’ils veulent une démocratie laïque ? Ne sont-ils pas des partisans de Mossavi ? Excusez-moi, Mossavi, dites-vous, ce célèbre combattant de la pensée Voltairienne ? Peut-être qu’en fin de compte cette jeunesse subit la nostalgie du shah.

    Certes je suis d’accord « le wahhabisme a menti, l’islahisme a menti » (cf. Malek Bennabi) et le fis a menti (avec la bénédiction de la RADP) mais ne revoit-on pas là encore l’absence d’une réelle révolution culturelle qui doit précéder (sans aucune condition) le pouvoir islamique : seul un homme musulman nouveau pourra réellement appliquer le message de paix et de tolérance islamique !

    Le syllogisme despotique

    Puis par le fameux syllogisme bien connu de « l’islamisme est liberticide donc l’islam l’est d’autant plus, (tant qu’à faire !) » Vous passez de la théocratie islamiste à la RAPD (islamiste c’est bien connu) qui ferme systématiquement les vannes de cette luxuriante boisson et à cette jeunesse qui empêche la mixité dans les restaurants universitaires. Voila pour vous les deux piliers de la liberté tant chérie, « la boisson et la débauche ». D’abord depuis quand les assoiffés ne peuvent pas étancher leur soif en Algérie? De plus si c’est la mixité qui vous manque vous pouvez vous consolez avec la multiplication de la consommation de la drogue (fléau de la jeunesse) et celle des maisons clauses.

    Au lieu de nous dire que le problème des pays sous-développés est leur tradition islamique ne faudrait-il pas faire remarquer qu’aucun pays pauvre ne connaît de réelle démocratie ? Au lieu de nous parler du problème de la mixité dans les universités ne faudrait-il pas parler de la qualité de l’enseignement ? Au lieu de parler du problème du ravitaillement en alcool ne faudrait-il pas parler de l’illettrisme de la pauvreté et du chômage de la population algérienne qui la pousse au bistrot. Enfin ne vous intéressez-vous pas qu’aux problèmes d’une partie de la société algérienne, celle qui se dit « cultivée » et désire une république algérienne laïque quitte à soutenir le pouvoir en place contre ceux déclarés « obscurantiste »?…

    Tahia aljazaïr !

  3. @à YD .Du même auteur, c’est à dire, vous :

    L’arabisation aveugle

    Nos ancêtres sont-ils des Arabes ?

    Les élections et la leçon !

    La dépression politique

    L’espoir confisqué…

    Arabophile ou arabisme !

    Notre « Ennemi Intime »

    …………………….

    On reste confondu à vous voir vous démener inlassablement comme un beau diable et vous escrimer à manier le marteau piqueur contre l’Islam,les Musulmans, la langue arabe comme nos aines maniaient cet engin sur les pavés de ce Paris que vous aimez si bien! Quel culot!

    Vous vous tromper d’ennemi et ils vous le disent,le jettent à la face! Lisez donc cet extrait qui suit et si,vous persistez à commettre cette forfaiture de collabeur, alors je vous compterai parmi ces zintellos « embedded », c’est-à-dire soumis, agréé et intégré dans le dispositif mondialiste totalitaire.

    …………………………

    L’OTAN ET LA SECURITE ENERGETIQUE: « NOTRE PETROLE ».

    Réservés à l’OTAN, les « œufs d’or » des flux énergétiques

    Bruce Averill du département d’Etat des États-Unis s’est montré très clair au sujet des tâches futures relatives à la sécurité des réserves pétrolifères du Moyen-Orient :

    «… we take care of the big golden eggs and we know where they are.» [«… nous prenons soin des gros œufs d’or et savons où ils sont.»].

    Il admit que l’on envoyait secrètement des spécialistes dans les pays en question, que l’on s’y entraînait pour assurer la sécurité de l’énergie sur place – description à peine voilée des activités des services de renseignements allant jusqu’au sabotage des installations des États au comportement indésirable.

    Source: Klaus Bitzer, professeur au département de géologie de l’Université de Bayreuth

    19 mai 2008 / Horizons et Débats / http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=938

    ……………………………….

    Que Dieu préserve l’Iran dans sa voie victorieuse et nous redonne l’espoir de nous ressaisir face à cette volonté implacable de nous détruire qu’entreprend sous nos yeux sidérés, cet occident sûr de lui et dominateur!

  4. Yazid, le brave petit soldat à plume mondialiste
    La priorité des médias en général, n’est pas d’attirer l’attention du monde sur les souffrances provoquées par les violations du droit international perpétrées par des grandes puissances(Palestine-Irak-Afghanistan…etc)dans le cadre de cette « lutte contre le terrorisme ». La priorité est d’inonder les gens et les librairies d’articles et d’ouvrages évoquant un lien entre « Islam et terrorisme », entre « Islam et obscurantisme ». La priorité est d’entretenir la peur du « terrorisme religieux »,cette

    « hydre menaçante à cent têtes » qui «étend sa progression jusqu’au seuil de nos portes» .

    La déshumanisation des Musulmans est une arme de guerre.Une arme, que les Mondialistes,l’Etat colonial israélien ont toujours utilisés avec un évident succès. C’est ainsi que les Palestiniens-Irakiens- Afghans, ont toujours été maltraités et présentés abusivement par leurs occupants comme

    « terroristes ».

    Pendant ce temps, derrière le paravent de prétendus « processus de paix »,les Mondialistes et Israël ont réussi à entraîner « l’Occident » dans leur confrontation militaire avec le monde islamique et à lui faire adopter son système

    « orwellien » de surveillance des populations. Transformant ainsi ses conflits régionaux en confrontation globale, en une guerre mondiale contre l’Islam.

    Yazid,Brave petit soldat de plume.Prenez de la peine,mouillez votre burnous,c’est les fonds qui manquent le plus.J’espère que vos maîtres occidentaux sauront reconnaître vos « mérites » et vous récompenser en vous assurant la niche dorée et l’écuelle en argent.

    De la part d’un Musulman algérien révolté, indigné par l’ennemi intérieur que vous,et d’autres,personnifiez jusqu’à la caricature!

  5. Le silence des intelectuels arabes.
    Aux auteurs arabes ci-dessous:

    Aboud Hichem–Abouzakarya–Yahya Achour–Sofiane

    Aggoun–Lounis Aissani, Farid Al-Ahmar–Jamal

    Al-Hassani–Mohammed Al-Hadi–Ali-Yahia Abdennour Alimazigh Kamel–

    Amokrane Nourdine– Amrani Selmane–

    Arabdiou Hakim– Aroua Abbas– Belhaffaf Tahar– Bellakehal Ali– Bellili Rachid– Ben-Ali Ahmed–Benaïssa Rachid–Benchenouf Djamaledine–

    Benderra Omar– Benhadj Ali– Benmohamed Ahmed — Benmohammed Naïm– Bennaoum Abdellah–

    Benyelles Rachid– Bouabdellah Hassen –Boudersa Maamar–Bounab Younes –Boutaleb Abdelkader– Brahami Mostafa– Charef Abed–

    Dehbi Abdelkader–Dhina Mourad–Djerrad Amar

    Errafii Abdellah– Fekhar Kamel Eddine–

    Haddam Anwar–Hadjerès Sadek–

    Hamadache Tahar–Hidouci Ghazi–

    Khababa Noureddine– Khoukoum Samy–

    Koutchoukali Anouar–Laribi Lyes–

    Larioui Abdelhafid–Lounès Saâd–

    Mahi Ahmed–Malik Anwar– Malti Hocine–

    Manaï Ahmed– Marzouki Moncef– Matari Ahmed —

    Mehri Abdelhamid–Mellah Salima– Mesli Rachid–

    MosbahEl-Mehdi– Ouartilani Sadeq– Saadi Yacine– Sahraoui Mounir– Seddiki Kamel– Sellai Abdelbaki– Senadji Mahmoud– Sidhoum Salah-Eddine– Simozrag Ahmed–Souaïdia Habib–

    Tigha Abdelkader– Tilimsani Rachid–

    Younessi Brahim– Zakaria Lamine– Ziani Cherif Rachid– Zitout Mohamed-Larbi–

    Petit « coup de gueule » à destination de tous et toutes ses écrivains ci-dessus nommés:

    Depuis quelques années,le pseudo intellectuel Yazid Haddar sévit sur le Net,ciblant ses feuilles en direction quasi-exclusive l’Islam,et les Musulmans.Ses pontes régulières et malfaisantes,sont publiées et s’affichent malheureusement sur quelques uns des sites Web de nos familles de pensée.J’en ai pour simple preuve,cette attaque en règle (lire l’article ci-dessus) contre notre communauté islamique au fallacieux prétexte « d’analyse » des évènements post-électoraux en Iran.On remarquera au passage, que cet écrivaillon se manifeste après coup et fort tardivement,alors que tout ou presque a été dit à ce sujet.A l’heure du Twitter comme agence de presse,ce Rouletabille en robe de chambre,en est encore au poney-express ou au camel-express, c’est selon.Les chaleurs estivales et la farniente

    ont dû avoir quelques incidences sur son ardeur à nous livrer sa diatribe habituelle de laîcard occidentalisé et subjugué par les puissances industriels qu’ils nous vend comme modèle civilisationnel.

    Je ne veux pas m’attarder sur ce triste sire et me tourne vers vous qui êtes instruits des affaires internationales et qui intervenez dans l’arène médiatique,si tant est que vous y soyez invité. Je vous interpelle et vous demande pourquoi, face à de tels comportements fort préjudiciables à notre cause, vous restez étrangement absents.Hormis quelques réactions indignées de simples lecteurs avec leurs pauvres mots,rien ne vient de votre part,contredire ce travail de sape de certains de nos « compatriotes », déterminés à participer avec une constance qui ne faiblit pas, à la guerre implacable qui nous est livrée?!

    Ce silence dont j’aimerais bien en connaitre les raisons,s’ajoute à ma colère de lire de pareils « torchons » viscéralement anti-islamiques,anti-musulmans et suintant la soumission canine à un « ordre nouveau » auquel l’on veut nous y faire adhérer au forceps.

    Bien à vous. Omar

  6. .Aveclotanvatoutsenva
    lundi 20 juillet 2009

    Par Aveclotanvatoutsenva

    A -t-on déja vu une manifestation « d’opposition », dirigée contre un gouvernement en place, en France, en Italie, en Allemagne, en Espagne, par exemple, parsemée de panneaux et d’affiches non pas en français, en italien, en allemand ou en espagnol, mais… en anglais ?… (on speak english à la CGT ?)

    En général, lors d’une manifestation sur un sujet national, les manifestants qui veulent rallier… leurs compatriotes ont d’autres préoccupations en tête que de s’assurer que le veau français ou allemand, affalé devant son télévieur à l’heure de la tétée de 20h00 pourra déchiffrer les messages incrits sur les panneaux brandis à des milliers de kilomètres de chez lui par des gens qui ne parlent pour la plupart que la langue de leur pays.

    Or, curieusement, dès qu’il y a une manifestation dans un pays qui est la cible des USA (et de ses minables larbins), dès qu’il se produit un début de « révolution colorée », une émeute « spontanément spontanée » dans un pays qui a le mauvais goût de vouloir rester indépendant, on voit fleurir les affiches rédigées en anglais et imprimées en qualité offset (ceci bien sûr dans l’unique but de s’adresser à des compatriotes dont la langue n’est pas l’anglais…).

    Sont-ils bêtes à ce point ? Ne se rendent-ils pas compte que leur compatriotes ne comprennent, dans leur immense majorité, que la langue nationale, et pas l’anglais ?

    Et quel fameux hasard qui fait que les correspondants photographes des grandes agences de presse internationales (toutes occidentales, pour ceux qui auraient des trous de mémoire…) tombent généralement sur des banderolles écrites en anglais, pour le plus grand confort visuel et intellectuel des veaux américains, anglais et autres !

    Ou alors… nous prendrait-on… pour des cons ?

    Non, impossible ! Pas le Figaro quand même ! Pas le Monde !! Pas Libé !!! Pas le Canard !!! Pas la Télé !!!

    Oh ! Je suis vraiment ignoble, parfois je me déteste…

    Source: altermonde-sans-frontière.com

  7. Le religieux ..cette mauvaise herbe!
    Allons directement au coeur du sujet. Voilà donc votre réel problème, vous le dites clairement:

    « … Ceci n’est qu’un arbre qui cache la forêt dans notre système éducatif et universitaire et les responsables de ces secteurs restent impuissants devant ce phénomène de religiosité au sein des campus universitaires et des écoles … »

    « Le phénomène de religiosité !!! », en arabe « Tadayyoun », est pour vous et vos semblables « un problème » que « les responsables » doivent résoudre. C’est toujours autour de ce sujet que bouillonne la nauséabonde mixture que de temps à autre vous essayez de nous servir.

    Cela n’a pas suffit à satisfaire vos préalables à la/votre « modernité » tout ce que « ces responsables » (comprendre par là: les dictateurs sanguinaires au pouvoir) ont fait subir au « religieux » de morts et de souffrances; toute cette déferlante d’injustice, de haine et de mépris pour punir un peuple qui, un jour de liberté, à choisi le « religieux » comme modèle de société.

    Je comprends votre désarroi M. Haddar; vous pensiez que s’en était fini avec « le religieux » en Algérie et que le champs était libre à vos projets de mutation de la société rendue docile par le sang et la terreur (..que vous pensiez).

    Je comprends très bien votre angoisse lorsque vous observez « le phénomène de religiosité » reprendre de plus belle au sein de cette jeunesse qui aurait dû, selon vos plans, divorcer du « religieux » pour avaler les salades que vous n’arrivez toujours pas à vendre sur le marché locale. Des salades qu’on retrouve maintenant sur le marché étranger grâce aux subventions à la.. ré-importation! pour secourir l’existence du grand industriel de la salade que vous êtes.

    Mais ce que vous, vous n’arrivez pas à comprendre, c’est que vos salades sont invendable chez nous.. « ma nechriwch! ». La « religiosité » que vous combattez comme un fléau est, pour nous, une vertu, un signe de bonne santé, une garantie pour l’avenir de notre peuple et de notre nation.

    Le peuple algérien est « religieux » et plus vous réprimez sa « religiosité » plus il le devient. Vous prétendez être sociologue et vous n’arrivez même pas à saisir ce paramètre. La France coloniale l’a tout de suite compris (à ses dépends) et à tout entrepris pour s’en débarrasser; elle n’a fait que le renforcer. Maintenant estimez vous avoir l’envergure d’un tel projet ? je ne crois pas que votre petite (pour ne pas dire minable) plume eut osé sans le tapotement sur votre épaule de ceux là même qui avaient échoués et qui reviennent à la charge grâce.. aux subventions à la ré-importation.

    • La « mauvaise herbe » et la mauvaise graine.
      à :Mdyenn

      Et pan sur le bec!

      Ouf!,je me sens mieux après vous avoir lu, cher Mdiyenn.Merci!Comme après une bonne douche rafraichissante et hygiénique!

      J’avais cette sensation de poisse gluante et nauséabonde qui me collait,après avoir trébuché sur ces immondices (trop bon la salade!)que répand ce fils de pub..lic relations,tâcheron pigiste d’une quelconque officine de propagande américano-atlanto-sioniste! Votre très bonne intervention le fera peut-être renoncer à nous prendre pour des Thons!Il faut savoir pardonner aux égarés qui voudraient faire pénitence avant qu’il ne soit trop tard pour le salut de leur âme.

      Merci encore.On se sent moins seul face à cette déferlante anti-islamique.

      Bien à vous. Omar

  8. Une mise au point
    Apres la publication de mon article « La leçon iranienne », j’ai lu quelques commentaires qui, me semble-t-il, sont déplacés et inappropriés. L’esprit d’intolérance y est prédominant. Ce qui m’amène à renforcer ma conviction que certains Algériens sont de plus en plus incapables de dialoguer sans porter de jugement extrémiste les uns sur les autres. Sans complaisance, les laïques comme les islamistes restent sur leur position sans se remettre en question. Ceci ne fait que prolonger et accumuler les problèmes des Algériens.

    Des lecteurs m’ont qualifié d’occidentalisé, de laïc, de petit soldat d’occident, etc. Je tiens à préciser, comme je l’ai déjà souligné, que oui je suis un LAÏC convaincu. Sans aucune hypocrisie, comme le font certains intellectuels (arabophones ou francophones). Cependant, ceci ne m’a jamais empêché de respecter les autres, quelle que soit leur conviction. Je ne jamais porté atteinte à la religion musulmane, ni d’ailleurs à d’autres, car je respecte toutes les croyances. Mais je reste convaincu que la religion est du domaine de la Foi, qui est enracinée dans la conscience individuelle. C’est à dire que la religion reste du domaine personnel. Que vous partagiez mes opinions ou pas, ceci m’importe guère. De plus, ceci dépend de vos convictions et de votre parcours intellectuel. Porter un jugement sur ma propre personne est un des symptômes de l’intolérance. Dire que tous les Algériens pensent comme moi, c’est du délire. Cependant, il existe des Algériens qui partagent mes analyses. Quand je lis les débats qui suivent mes articles, je me dis, Dieu merci, que tous les Algériens ne pensent pas de la même façon. Au contraire et ceci contribue à enrichir nos débats.

    Au lieu de déverser votre haine contre ma personne – je ne suis ni le fils d’un général ni celui d’un corrompu, mon père je ne l’ai pas assez connu car il est décédé jeune, je suis le fils d’une famille modeste algérienne, ni plus ni moins -, concentrez toute votre énergie pour offrir un avenir meilleur à notre jeunesse qui se jette dans la mer, en espérant que de l’autre côté de la Méditerranée (l’occidentale), la vie est meilleure.

    Faites de cette diversité identitaire une richesse et non pas un handicap. Voulez-vous nier l’existence des autres Algériens ? Car il existe des Algériens musulmans, chrétiens, juifs, athées et agnostiques, même s’ils sont minoritaires, mais ils existent et ont le droit de vivre dans leur pays. Oui ! Les Algériens sont des Berbères et ils sont devenus par la suite arabophones et francophones. Voulez-vous que l’on jette toute notre histoire aux oubliettes en prétendant d’être ce que nous ne sommes pas ? Evitez Messieurs d’accuser à tort et à travers les personnes qui ne pensent pas comme vous, il me semble que ce site est un site de débat intellectuel pour échanger nos opinions et non pas pour accuser les gens de petit soldat d’occident, car finalement chacun est le petit soldat de sa pensée !

    Cordialement

    Yazid Haddar

    • et c’est reparti pour un tour!!!
      Merci pour noud dire que tous les algériens ne pensent pas de la meme façon c’est vrai on ne le savez pas après une décénnie de guerre civile.

      Merci aussi de nous insiter a regler les vrai problèmes des algériens, pendant que vous nous disez que le problème et la boisson et son ravitaillement.

      Et khouya je te l’avais dit il fallait pas forcer sur le gazouz!!!

    • Drabni ou bka.. sbaqni ou chtka
      C’est très joli ce que vous dites, mais.. plein de contradictions.

      Je ne relèverai que deux points qui nous concernent directement en tant que musulmans et algériens et vous constaterez que ce sont les deux points qui vous doivent à chaque fois ces réactions qui vous déplaisent.

      1- Laïcité – Islam

      Vous dites être « un laïc convaincu et respecter l’Islam sans lui porter atteinte »; très jolie déclaration mais, voyez vous, très problématique.

      Si vous êtes convaincu de votre laïcité vous vous devez d’œuvrer pour reléguer la religion « au domaine du personnel » (comme vous l’écrivez), vous vous devez d’œuvrer pour effacer le « phénomène religieux » du domaine publique, c’est à dire de l’éducation, de l’administration et voir même de la voie publique; vous vous devez d’œuvrer pour « éclairer » les religieux (comprendre par là les Ulamas, toute association « religieuse » ou le commun des musulmans « religieux ») et de leur faire « comprendre » qu’ils ne doivent pas s’immiscer dans les affaires de l’état ni dans quelle politique que ce soit (éducative, sociale, économique, étrangère etc..).

      Seulement voilà, les musulmans considèrent que la religion et AUSSI du domaine du collectif et aspirent à vivre dans une société ou tous les aspects de la vie qu’elle soit privée ou publique ont un référent « religieux »; donc tout le contraire de ce que veulent les laïcs.

      Votre contradiction réside dans le fait que vous prétendez ne pas porter atteinte à l’Islam alors que toute votre action à pour but d’empêcher les musulmans de vivre les commandements et recommandations Divines concernant leur vie collective. Certes vous ne versez pas dans l’invective verbale directe envers l’Islam (ce serait idiot de votre part) mais votre démarche n’en est pas moins « confrontative », donc ne vous étonnez pas du feedback ou du retour de manivelle. Ce ne sont que des réflexes naturels et sains de défense de ce qu’il y a de plus chère.

      2- Berbérité – Arabité

      Vous dites (même en apostrophant !): « Oui ! Les Algériens sont des Berbères et ils sont devenus par la suite arabophones et francophones ».

      Comment voulez-vous avec des absurdités pareilles ne pas en recevoir plein dans la figure ?

      Vous prétendez être sociologue et œuvrer pour une solution en Algérie puis vous sortez des grossièretés de ce calibre !

      En tant que musulmans « je déteste » trop m’attarder sur les nationalités, ethnies, races etc.. fusse la mienne, mais du moment que cela fait partie de la discussion et que ce sont toujours les mêmes qui ressortent le sujet je vous répond aussi clairement et sur le même ton « Non ! les Algériens ne sont pas des Berbères », les Algériens sont des Arabes, des Berbères et même des Turques (et que les ethnies oubliées par les statistiques et le brouhaha des revendicationnistes nous excusent).

      Pour terminer, je vous ferai remarquer que vous accusez, en vrac, tous vos contradicteurs de haine, d’extrémisme ou encore de vouloir exclure les algériens de leurs pays ?!? est-ce votre façon d’exprimer votre tolérance ou serait-ce le réflexe de l’acculé voulant malgré son sermon rester sur ses positions ?

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