Météo-junte :
Boutef lapidé à Bouzerréah pour adultère avec la junte. Belkheir, à travers Citizen Khal, « restitue » $200 millions à la populace pour dessaler l’eau de mer. Verdict populaire: Sraqni ou bka. Baril à $ 24.74.

Il s’appelle Hmimed Ouyahia. Le peuple crie « Imout Ouyahia » dés qu’il aperçoit sa frimousse effrontée, celle d’un lugubre mini despote qui ne sait toujours pas comment il a pu arriver là où il est avec toutes les tares qu’il trimbale…

Imout Ouyahia (IO) a eu plusieurs vies, plus noires les unes que les autres: conseiller d’un président analphabète, premier ministre d’un général niveau maternelle plus 2, ministre de l’injustice chez un canasson, bref, pas très revalorisant…

Demain, il se ferait kiyyass à la Présidence si c’était le souhait du général Toufik, qui l’a toujours traité en petit caniche obéissant. Maintenant, IO menace même de devenir président si le peuple le laisse faire….

IO est resté très proche des siens et de leur microcosme : il aime les hyènes, les hnoucha, les a’guareb, les habits kakis, les Harkis, les casquettes, les bottes, bref, toute la « nature ». Il est l’homme des « sales besognes » comme on dit. Ainsi, il lave volontiers les habits de Toufik et Smail après chacune de leurs sorties de « travail » dans les villages isolés.

Mais ce n’est pas tout : Il y a quelques années, il fut le génial inventeur du « terrorisme résiduel », un concept Toufikien qui signifie, en gros : « Même après l’hécatombe, on continuera à vous tuer à petit feu ». IO s’est quand même trompé concernant les algériens dans les prisons. Là-bas, les gens meurent à grand feu…Mais ailleurs, force est de constater que IO a vu juste : les algériens meurent toujours, sans faire de tapage.

Le rythme des morts est un juste milieu entre les grands massacres qui indignent l’étranger, et les nano-massacres qui ne feraient pas les Unes de journaux…le tout est de maintenir un niveau optimum de terreur sans lequel la junte ne pourrait survivre un autre été…

IO aime bien les élections, s’il les gagne. S’il les perd, il montera au maquis, juré. Mais lequel? Embarras du choix ! Il y a le maquis de Moretti, très difficile d’accès, et où aucune force populaire ne pourra le dénicher.

Il y a aussi le massif des affaires étrangères, d’où il devra cependant déloger l’Emir renégat Aboulkhadem. Il y a enfin les monts d’El Mouradia, qu’écument pour le moment l’Emir Abouteflika et sa garde prétorienne commandée en sous-main par le bandit de grand chemin L’Harki Belkheir dit Aboulkir le Para (pour parasite).

Dans la suite du film, beaucoup de rebondissements sont possibles. Mais la fin est certaine: Imout Ouyahia, et personne ne le pleurera.

23 mai 2002

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