Météo-junte :
Météo junte : La junte dans la boue jusqu’au cou. Fiasco des services de « secours » de Fodil Cherif à Bab El Oued. Le général sait à présent que tuer et sauver des vies sont des métiers bien différents. Baril à $ 17.93.

Un physicien célèbre disait : « Deux choses sont infinies: l’Univers et la bêtise humaine. Mais je ne suis pas encore tout à fait sûr à propos de l’Univers. ». Pour illustrer ce postulat, le roi Ubuteflika a, toute honte Ubu, invité les «hauts responsables de l’Etat » calamiteux à venir savourer un somptueux dîner à « l’occasion » du …Téléthon*. Les sinistrés apprécieront tant de compassion, d’autant qu’on leur répète que les caisses de l’état sont vides…

Il y avait de quoi faire la fête en effet, car malgré toute son insalubrité et l’incompétence meurtrière de ses «responsables», le régime de la junte tient toujours en place, merci.

Après avoir festoyé dur pendant quelques heures en pensant à toutes les victimes qui ont rendu possible cette fête, Ubutaflika et ses acolytes se laissèrent aller à un jeu intitulé « Moi aussi je donne»…

Lamari : moi je donne ce que j’ai de plus cher, je sacrifie un partie de ma vie pour aider les victimes…

Ubuteflika : Ah bon !?

Lamari (s’essuyant la bouche avec la cravate de Ubuteflika): Ouais, j’ordonne à mon chroniqueur attitré d’éradiquer toute trace de ma glorieuse vie qui soit antérieure à Décembre 1961…Serdjane Bouras, yaou zidni djadja…

Belkheir (renchérissant) : moi je remets 100 millions de dollars à quiconque pourra prouver que je ne suis pas le commanditaire des meurtres de Mécili et Boudiaf, ni l’instigateur des camps du Sud, ni derrière les escadrons de la morts, ni le bénéficiaire des milliards qui se sont perdus dans la nature sous Chadli…

Ubuteflika : en résumé, tu ne veux rien donner, c’est ça ?

Belkheir : oui mais moi j’ai tué, euh pardon, j’veux dire sué pour me faire ces millions…

Fodil Cherif : Moi, en bon musulman, j’ai déjà donné. Une interview pour être précis. J’ai prouvé à tous qu’un général de la junte est capable de faire autre chose que simplement tuer ou torturer. Il peut aussi débiter des bêtises, avec de la fierté en prime.

Toufik (énigmatique) : Moi je donne.

Ubutaflika : Quoi !?

Toufik : Je n’ai pas encore décidé. Peut-être un ordre pour abattre Said Sadi. Pour de vrai cette fois.

Ubutaflika : Ah non, pitié, j’ai passé les plus belles heures de ma vie en sa compagnie…

Toufik : Accordé. Je lui enverrai un paquet-cadeau pour m’excuser de ces noires pulsions…

Pendant ce temps, Nezzar El Djezzar est resté cloîtré chez lui, à fulminer rageusement contre Ubutaflika qui n’a pas daigné l’inviter au festin. Pourtant, El Djezzar est pour beaucoup dans la confection du régime qui a permis au désastre du 10 Novembre de prendre toute son ampleur. Sans lui, point de victimes et donc point de festin en leur mémoire!

Après quelques cogitations stratégiques cependant, El Djezzar se persuada qu’à la prochaine catastrophe, le successeur de Ubutaflika saura réparer cette ingratitude…

5 décembre 2001

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