Météo Junte:
Ouragan Boudiaf junior frappe localités périphériques. Se rapproche des agglomérations sensibles. Baril à $22.42

Interrogé par Le Figaro, l’ancien ambassadeur des USA à Alger, W. Quandt, a affirmé que l’entourage de Bouteflika avait « supplié » Bush pour qu’il accorde 12 minutes « d’entretiens » au président algérien…

Qui a supplié et comment? mystère! Si c’est un diplomate algérois, il a sûrement dû dire : « yhammar wedjek ya kho, 12 minutes bark, ma ddet ma djabet». Un Oranais aurait plutôt dit: « éshawala a-sahbi, arrahmouh b’douze minutes ana khayyik».

Quoi qu’il en en soit, Bouteflika a profité des 12 minutes pour parler des dossiers suivants: Economie, démocratie, terrorisme, Sahara occidental, droits de l’homme, la mafia transnationale et les généraux du G7*. Soit 2 minutes par dossier. Voici un résumé de l’entretien :

Bouteflika : On commence par le G7?

Bush : oui, que fait Belkheir, pourquoi n’est-il pas venu?

Bouteflika : il veille au grain…il a le monopole du blé, très occupé donc.

Bush : Et Lamari ?

Bouteflika: impossible à transporter en Boeing 737. Excèdent de bagages.

Bush : Et Nezzar ? tu sais, il n’aurait rien risqué ici …

Bouteflika : Oui, mais 7 heures de vol avec un tueur pareil à bord…L’équipage ne voulait pas prendre de risques…

Le chef du protocole de Bush : Mr. Président, le visa de 12 minutes vient d’expirer…

Bush : Bon Boutef, je sais, tu commences à t’y plaire, mais tu vas devoir décamper maintenant …

Boutef : Mais, on n’a même pas discuté des droits de l’homme…

Bush : T’as raison. Protocole! Emmenez-le au sous-sol pour voir le sous-sous-dessous-secretaire d’état au commerce et discuter des droits de l’homme d’affaires américain…

The End

Avouons-le : cette version est un peu caricaturale. Pour la contre-balancer, laissons El-Moudjahid résumer la visite de Boutef chez l’oncle Sam:

El-Moudjahid :
Bouteflika fut accueilli à sa décente d’avion par M. Bush. Ce dernier dût patienter dans le hall de l’aéroport en attendant que Bouteflika finisse l’entretien qu’il a accordé au Washington Post.
Un peu fatigué, Bouteflika demanda à Bush de reporter leur entrevue pour le lendemain, ce que Bush accepta de gaieté de cœur : ce n’est pas tous les jours qu’un président élu par 70% de la population du G7 fait le voyage à Washington.

Le lendemain, Bouteflika alla vers 4 h du matin à la Maison Blanche. C’est un peu tôt pour les indigènes, mais l’heure de l’entretien fut fixée ainsi par nos diplomates pour ne point déranger les habitudes du Chef de l’Etat. L’entretien commença donc à l’heure convenue. Bush n’eut même pas à se réveiller, car il ne put trouver le sommeil tellement la rencontre avec Bouteflika l’excitait. Voilà tout ce que l’on pouvait dire jusqu’à présent. Il est dix heures du soir et les deux présidents sont toujours en tête à tête…

Le G7 :
les 7 généraux les plus criminalisés d’Algérie : Belkheir, Nezzar, Lamari, Toufik, Smain, Touati, Fodil Cherif.

24 juillet 2001

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