Les gens normaux écrivent leur ’’mémoires’’ puis s’éclipsent pour toujours. Les criminels commencent leur carrière littéraire par leurs ’’mémoires ’’, puis persévèrent dans l’écriture pour tuer leurs victimes une autre fois. C’est le cas du célèbre romancier d’histoire-fiction Nezzar, qui annonce un autre livre, ’’Algérie: échec à une régression programmée’’.

Ce fut d’abord « Mémoires », qui couvre la décennie 90, au cours de laquelle Nezzar et ses co-Harkis ouvrirent une « boucherie Haram » baptisée « Algérie ». Ensuite « Récits de Combats, 1958-1962 », une fiction haletante où le général décrit ce qu’auraient pu être ses hauts faits d’armes s’il avait disposé du matériel dont il fera un si héroïque usage contre les gamins d’Octobre 88. Pour le troisième livre, on attendait naturellement un récit sur les années « intéressantes » 1954-1958. Cruelle déception! Nezzar remet le cap sur les années 1990…la faute à Souaidia….

Nezzar abordera bien les années 1954-1958, une fois l’explication avec Souaidia terminée. Puis avec Chadli. Puis avec Kafi…Pour les plus impatients, nous livrons en exclusivité un synopsis du livre : « Quand on chassait du fellaga, récits autobiographiques, 1954-1958 », à paraître aux éditions « Collabos »:

« En 1954, des hordes d’indigènes fanatisés avaient refusé les largesses de M. Mitterrand, et s’étaient rebellés contre l’autorité légale. Les bandits, qu’on appelait fellaga, s’acharnaient surtout sur leurs compatriotes militaires. Ils faisaient montre d’une rare bestialité, allant jusqu’à égorger des moutons avant de les manger. Je ne pouvait rester indifférent devant tant de sauvagerie et de subversion. Avec des camarades Harkis d’avant-garde (Lamari, Guenaizia, Gheziel, Tounsi, Salim Saadi, Touati, Belkheir etc.), nous rallions en 54-56 l’armée de Bigeard et de Massu -qu’ils soient bénits à jamais – pour éradiquer les fellaga et retrouver le chemin de la concorde civile. Mes amis sus-cités peuvent en témoigner : ma promotion, fulgurante certes, n’est due qu’à ma légendaire « efficacité » lors d’expéditions punitives contre les supports logistiques fellaga, en particulier les douars et mechtas. En 1958, le traître De Gaulle fut retourné par les négociateurs fellaga, et leur promit l’indépendance. Devant tant de lâcheté, il ne nous restait qu’à feindre de rejoindre l’ennemi, et plonger en son sein pour les 30 années à venir. Quel souffle! En janvier 92, sous refîmes surface tous ensemble, pleins de rancœur et de haine pour les indigènes. Nous tendîmes un piège diabolique à un ancien chef fellaga – Boudiaf – que nous exécutâmes en mondovision, pour l’exemple. Nous en sommes maintenant à 200000 fellaga éliminés. C’est peu, mais tout le monde n’a pas la bombe à hydrogène… »

8 avril 2001

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